21 octobre 2023

Actualité

Pour que le soutien aux enseignants (et à tous les autres personnels) ne soit pas que des mots…

Il semblerait que les autorités académiques émettent des réserves à reconnaître les droits de retraits exercés par des personnels de collèges ou lycées en début de semaine du 16 octobre.

Le Snes-FSU espère que les propos, en ce sens, entendus dans des instances académiques avant les vacances, relèvent davantage d’une maladresse liée à la fatigue que d’une réelle volonté à vouloir « sanctionner » des collègues alors que l’institution évoquait, il y a quelques jours, son soutien indéfectible aux personnels de l’éducation nationale.

En effet, quel message serait envoyé aux collègues, et à la communauté éducative en général, si des personnels, ayant exercé leur droit de retrait face à des dysfonctionnements (absences de systèmes d’alerte intrusion, portails défectueux…) les mettant en danger ainsi que les élèves dans leurs établissements, n’étaient pas entendus pas leur employeur et se voyaient, de plus, pénaliser d’un retrait sur salaire pour service non fait. Certes, l’usage du droit de retrait est compliqué du point de vue du droit mais lorsqu’on ne se sent pas en sécurité dans le contexte que l’on sait, a-t-on le temps, la sérénité nécessaires pour vérifier cela ?
Le Snes-FSU, avec l’ensemble des organisations syndicales reçues à Lille le 17 octobre, avait d’ailleurs demandé et obtenu un engagement de la rectrice afin que tous les personnels impactés dans l’exercice de leurs missions bénéficient de la plus grande mansuétude.

La section académique du Snes-FSU sera très vigilante quant aux suites données aux différentes situations ayant entraîné des retraits de personnels, elle ne saurait accepter que le mépris ou le « pas de vague » s’installe à nouveau dans l’éducation nationale ! L’institution ne peut se contenter de mots pendant quelques jours lorsqu’un de ses personnels est assassiné, le Snes-FSU exige des actes et un réel soutien au quotidien. La section académique du Snes-FSU encourage les collègues à la contacter en cas de problème pour vérifier les conditions du droit de retrait et s’engage, quoi qu’il en soit, à continuer d’intervenir pour qu’aucun retrait sur salaire ne soit effectué lorsque les collègues se sont sentis obligés d’arrêter le travail dans ce contexte tragique.