Depuis janvier 2024, le plan santé mentale a été lancé par le gouvernement qui annonce vouloir « faire du bien-être des élèves une priorité ». La situation dans les établissements scolaires est inquiétante en effet.
Des chiffres alarmants
D’après Santé publique France, « 21 % des collégiens et 27 % des lycéens déclarent un sentiment de solitude. La présence de plaintes somatiques et/ou psychologiques récurrentes concerne 51 % des collégiens et 58 % des lycéens. 14 % des collégiens et 15 % des lycéens présentent un risque important de dépression. 24 % des lycéens déclarent des pensées suicidaires au cours des 12 derniers mois, 13 % avoir déjà fait une tentative de suicide au cours de leur vie et environ 3 % une tentative avec hospitalisation. La santé mentale et le bienêtre des élèves se dégradent durant le collège et ne s’améliorent pas au lycée ».
Une formation institutionnelle...
Le gouvernement a prévu de former deux personnels repères en santé mentale dans chaque circonscription pour le premier degré et dans tous les collèges et les lycées d’ici la fin de l’année scolaire 2025-2026. Les personnels repères en santé mentale seront « formés au repérage des signes de souffrance psychique, à l’accueil de la parole des élèves et orienteront les élèves en fonction de leurs besoins vers les personnels psychosociaux et de santé ».
... inadaptée !
Après avoir été selectionnées au cours de l’année qui vient de s’écouler, sur des critères peu transparents au demeurant, les premieres référentes repères en santé mentale ont été convoquées pour une formation d’une journée, qui sera suivie d’une deuxième. Ce qui se dégage de cette formation, c’est l’incitation à repérer les élèves en difficulté et à les orienter vers… l’infirmerie ! Autant dire que sans moyens supplémentaires, en médecins, psychologues ou infirmières (pourtant annoncés dans le plan du gouvernement), les élèves en souffrance ne sont pas près d’être prises en charge !
Marine Molins
