Pourquoi est-il nécessaire de faire grève le 17 juin ? Comment en est-on arrivé là ?

Pour en discuter, le Snes-FSU appelle à rejoindre les réunions organisées partout ainsi que les heures d’informations syndicales  :

Réunions ...
Pour les syndiqués qui souhaitent avoir un échange avec le Snes-FSU sur cette décision.
Mercredi 12 juin à 14Hdans la salle FSU de la bourse du travail, 254, Boulevard de l’Usine, à Lille

Pour toutes et tous
Mardi 11 juin à 18h30 à la bourse du travail, bd de l’usine à Lille
Jeudi 13 juin à 17h30 à Valenciennes, 2 rue du Grand Buille

L’appel de l’intersyndicale à un mouvement de grève de surveillance des examens les 17 juin et 27 juin est historique et exceptionnel. Un tel appel s’est produit à deux reprises en 1968 et en 2003. Il ne s’agit donc pas d’un appel à la légère.

Il ne s’agit pas non plus d’un appel irresponsable.

Le but n’est pas d’empêcher les élèves que nous avons préparés durant de long mois, de passer leur examen.

Il s’agit de peser, d’établir un vrai rapport de force avec le gouvernement pour obtenir des évolutions sur les réformes annoncées, une mise à plat par exemple de ce qui n’est pas encore acté : la classe terminale, les épreuves, les programmes. Obtenir une vraie revalorisation salariale, une reconnaissance de notre rôle et une écoute dans la volonté de transformer notre système éducatif.

Mais le ministre Blanquer porte l’entière responsabilité de ce qui est en train de se passer : surdité, mépris, passage en force pour imposer, malgré tous les votes opposés du conseil supérieur de l’éducation nationale, ses réformes du lycée, du bac et sa réforme dite de l’école de la confiance. Chacun peut lire et prendre conscience des vraies dégradations que ces lois vont induire. (cf. Ci-dessous)

Chacun doit aussi prendre très vite conscience de ce que contient la loi sur la fonction publique encore en discussion : tous les instruments pour supprimer massivement des postes par la déréglementation, la volonté de rendre les personnels de l’éducation nationale serviles et corvéables a merci, la volonté d’enlever tout cadre protecteur, tout statut, toute garantie à nos professions. Oui la contractualisation, c’est à terme, par la mise en concurrence avec ceux qui resteront titulaires la disparition progressive de notre sécurité de l’emploi, la possibilité de licencier des personnels, de les muter, de bloquer tout avancement… et ce n’est pas seulement le Snes que l’on pourrait taxer de partialité qui vous le dit… même le café pédagogique qui rapporte les débats à l’assemblée s’en fait l’écho (voir pièce jointe). Des députés de tous les camps politiques (à l’exception de LREM) ont attiré l’attention sur les aspects très dangereux de cette loi pour le métier de fonctionnaire.

Le syndicat lycéen UNL donne sa position et soutient le mouvement de protestation, lisez ce texte.

Il y a des lycées où déjà 27 collègues se sont engagés à faire grève.

Le SNES académique va publier une carte interactive des collègues mobilisés pour faire pression sur le Rectorat.

En se déclarant en grève à l’avance auprès du Snes-FSU, l’idée est de créer un effet d’entrainement et de faire monter la pression sur le ministre à qui il reste ce soir 13 jours pour ouvrir sa porte.

Juridiquement : aucune sanction n’est possible ou même envisageable pour des collègues qui se mettent en grève le 17 juin.

Des réunions inter-lycées se mettent en place, c’est le moyen de sortir de la pression interne à son propre établissement et d’inscrire le mouvement dans une action globale et collective.

Le lundi matin 17 juin, on peut être devant la porte du lycée pour médiatiser le mouvement et encourager les élèves à réussir l’examen.

Parce ce sera peut-être l’avant dernier bac réellement national, l’avant dernier bac reconnu en tant que diplôme permettant l’accès au supérieur… avant qu’il ne devienne un bac local, à valeur locale.

Il est grand temps que chacun s’interroge et se positionne sur ce qu’il souhaite comme éducation nationale à l’avenir. Le ministre ne nous laisse pas le choix.

Discutons, échangeons, rendons possible cette action collective. Parce nous avons pour l’instant encore un statut qui nous permet de montrer notre colère.

Vous pouvez venir vous ajouter à la liste des grévistes engagés dans l’action le 17 juin. Bien entendu cette liste ne sera communiquée à personne, il s’agit de pouvoir se compter et annoncer un nombre de gréviste pour peser.