25 juin 2021

Les articles des Bulletins Académiques

BA323 - La formation, l’entrée dans le métier

LE MINISTÈRE TENTE DE DÉMOLIR

LA RÉFORME DE LA FORMATION ET DES CONCOURS
A partir de la session 2022 les concours auront lieu en fin de M2. Autre nouveauté : la création d’une épreuve orale non anonyme, sans contenu disciplinaire, didactique ou pédagogique, et res-semblant fortement à un entretien d’embauche, visant à évaluer la « motivation du candidat » et sa capacité à « s’approprier les valeurs de la République, à faire connaître et partager ces valeurs ». Tout cela dans un contexte de baisse du nombre de postes offerts.
La formation professionnalisante en M2 est elle aussi dégradée, avec la réduction de la formation disciplinaire au profit d’apprentissages par la pratique : le dispositif « étudiant contractuel alternant » sera mis en place dès la rentrée prochaine. Il propose à des étudiant.e.s en M2 préparant le concours de faire cours en responsabilité à 1/3 temps sous contrat « étudiant alternant », payés 660€ net / mois et suivis par des tuteurs.trices rémunéré.e.s 600€ à l’année (voir page 6). Enfin, après la réussite au concours, l’année de stage se fera à temps plein.

LE SNES-FSU CONSTRUIT

POUR UNE ENTRÉE DANS LE MÉTIER PROGRESSIVE ET AMBITIEUSE
Le Snes-Fsu défend au contraire des concours ouverts à toutes et tous, avec un master comme condition de diplôme, et une hausse du nombre de postes : un plan pluriannuel à la hauteur des besoins.
Une formation de haut niveau avant le concours est indispensable, en lien avec la recherche, axée sur les savoirs disciplinaires à enseigner et comportant des stages d’observation et de pratique accompagnée.
Le Snes-Fsu est favorable à la mise en place de pré-recrutements dès la licence et demande que l’année de stage se fasse à 1/3 temps sur le service du tuteur (titulaires 1re année T1 à
mi-temps, T2 déchargés de 3h). Cela permettrait une entrée progressive et accompagnée dans la réalité du métier, pour laquelle une formation
ambitieuse ancrée dans la recherche est nécessaire, ainsi qu’une formation continue de qualité.

Maeva Bismuth et Émilie Dooghe