26 mars 2023

Les articles des Bulletins Académiques

BA330 - Retraité.es : un combat intergénérationnel qui nous rassemble

Diffusant un communiqué spécifique pour chacune des journées d’action contre la réforme des retraites, le « groupe des 9 » tient à rappeler la place essentielle des retraité.es dans les luttes aux côtés des travaileurs.euses et des jeunes. Et ces appels sont entendus car les retraité.es sont très nombreux.ses dans tous les cortèges. Ils et elles reprennent à leur compte les revendications de l’intersyndicale et des organisations de jeunesse et sont aussi invité.es à soutenir les salarié.es notamment par le biais des caisses de grève et/ou autres actions destinées à les remplir.

Refuser cette réforme, c’est lutter contre une dégradation massive des conditions d’accès et de vie à la retraite, c’est exiger un niveau de vie correct alors que la paupérisation des retraité.es s’accélère (le Conseil d’Orientation des Retraites (COR) note qu’à l’horizon 2070, le niveau de vie moyen des retraité-es aura chuté de 30% par rapport à celui du reste de la population), c’est exiger un accès aux soins partout et pour tout le monde alors que se multiplient les « déserts médicaux », c’est exiger des services publics renforcés en particulier de proximité alors que se généralisent leurs fermetures.

Refuser cette réforme, c’est rappeler que les retraité.es ne sont pas des privilégié.es, qu’ils touchent un « salaire continué » fruit de leur travail et des luttes de leurs aîné.es. La retraite « est un moment de la vie qu’il faut préserver, enrichir et aborder en bonne santé. En réduire la durée et les moyens d’en profiter est un non-sens social, un déni d’humanité » (appel pour le 19 janvier 2023).

Refuser cette réforme, c’est aussi dénoncer l’aggravation des inégalités femmes/hommes. « En effet, parmi les plus impacté.es figurent les femmes qui doivent déjà travailler plus longtemps pour compenser leurs carrières hachées et composées de temps partiels souvent imposés (…) Si la réforme voyait le jour, les femmes de la génération 1972 devraient travailler jusqu’à 4 mois de
plus que les hommes ! » (appel pour les 7, 8 et 9 mars 2023).

Le S1 des retraité.es