Formation continue des adultes : le rectorat nous a-t-il enfin entendus ?
La vigilance est de mise ...

Lors de la présidence Sarkozy, la loi Warsmann remettait en cause la structuration du réseau des GRETA, les droits des personnels et ainsi minimisait le poids des GRETA dans la formation continue des adultes au profit de structures privés hors Education nationale. Ces craintes s’éloignent : les GRETA sont ré-inscrits dans le code de l’Education et leurs missions de formation continue des adultes sont réaffirmées, une première victoire de la mobilisation des personnels.
Depuis les années 1970, les GRETA ont diversifié leur formation et les missions de certains formateurs ont évolué, ils apportent aux adultes de nombreuses voies pour un retour à l’emploi. Certains textes de références sur les missions ne sont plus en adéquation avec le travail des personnels, c’est donc une nécessité de mettre fin aux interprétations locales, au cas par cas et de redonner un cadrage national.
La mise en place du groupe de suivi ministériel intersyndical permet déjà un cadrage national qui sera décliné dans les académies. Ce groupe redéfinira la gouvernance des GRETA, la définition des missions, les obligations de service et les rémunérations de chaque personnel. Ces discussions débutées en janvier 2013 continueront jusque 2014 et nécessitent l’implication de tous les personnels des GRETA.
Dans l’académie de Lille, le SNES et la FSU ont exigé l’arrêt de toutes les expérimentations sur la redéfinition des obligations de service des personnels contractuels comme au GRETA des Terres d’Opale ou du Douaisis. Le SNES et la FSU ont dû interpeller à plusieurs reprises le rectorat pour qu’enfin soit constitué le groupe de travail académique et en juillet, nous pouvions espérer qu’enfin, le processus réglementaire se mette en place.
A la rentrée, il n’en était rien. Les personnels de la DAFPIC ont rapidement pu le constater. Sous l’impulsion de plusieurs syndicats et sous la pression des personnels de la DAFPIC, une audience intersyndicale a permis de poser les problèmes et le point à l’ordre du jour du CTA du 18 octobre a cristallisé tous les dysfonctionnements en terme réglementaire dans notre académie.
Le SNES et la FSU ont-ils été enfin entendus ? Le Recteur semble avoir pris la mesure du malaise généralisé dans la formation continue des adultes dans notre académie.
Premier point positif : les mesures d’emploi relatives aux CFC à l’ordre du jour du CTA ont été enlevées mais discutées. Les conséquences sont l’arrêt de toutes les procédures lancées et la redéfinition des fiches postes à la DAFPIC et au GIP pour les CFC. Le comité de suivi de la réforme sera consulté et la procédure réglementaire sera respectée : avis de la CAC-CFC et du CAC-FC, vote en CTA et mouvement des CFC.
Second point positif  : La convention constitutive du GIP doit également être revue et sera soumise au vote dans les lycées, établissements supports de GRETA.
Cependant, le SNES et la FSU restent extrêmement vigilants et mobilisés : des dossiers brûlants restent en souffrance : la carte des GRETA, le non-respect des textes réglementaires pour les formateurs contractuels avec une redéfinition des obligations selon chaque GRETA et la différence de traitement entre les collègues en CDI recrutés avant 2007 et après 2007.
Le SNES et la FSU exigent une politique et un projet académiques de la formation continue des adultes. Le respect des circulaires ministérielles, fruit d’un travail mené par le comité national de suivi auquel participent l’ensemble des organisations syndicales. La FCA doit cesser d’être un espace de non-droit pour les personnels de notre académie. Alors restons mobilisés pour défendre notre conception de la formation continue des adultes au plus près des besoins de la population. Les personnels des GRETA seront prochainement consultés pour donner leur avis sur leurs missions et la conception de leur métier au sein de la formation continue des adultes.