Lors du CTPD 59 concernant les mesures de cartes scolaires nous avions dénoncé la saignée inadmissible que subissent les collèges du département et nous avions constaté que les moyens alloués au département étaient tels que l’Inspection Académique se voyait contrainte de gérer des CSD de faible amplitude (2 à 3 heures) en les reliant à des établissements parfois très éloignés.

A l’heure où les établissements doivent penser à la répartition des services, l’exercice comptable de la gestion de la pénurie montre ses limites et nous assistons à des propositions de répartitions aberrantes au regard de l’intérêt pédagogique dû aux élèves et au regard du respect dû aux personnels.

Ainsi on demande à une collègue de faire 70 km aller retour pour assurer 4 heures de soutien à des élèves qu’elle n’a pas en cours, obligeant ainsi les autres collègues à faire des HSA pour assurer les enseignements obligatoires ou alors d’effectuer 4 fois ces 70km pour prendre en charge une classe.

Si vous rencontrez de telles situations ubuesques, faites les remonter à l’Inspection Académique en adressant un courrier de protestation*. Vous pouvez également faire voter une motion en CA (pensez à renvoyer un double au S3 de Lille).

Par ailleurs nous rappelons que le rectorat n’accepte plus les demandes de MCS à la place des CSD imposés aux collègues. Si votre chef d’établissement ne vous avez pas demandé votre accord et que vous venez d’apprendre que vous deviez effectuer un CSD, nous vous encourageons à écrire à l’Inspection Académique et à nous envoyer un double de votre protestation.

*modèle ci-dessous


Maubeuge, le 08 juin 2006

 Equipe disciplinaire de Français
 Collège Jules Verne Maubeuge

 Monsieur l’Inspecteur d’Académie
 Directeur des services départementaux
 De l’Education Nationale
 Du Nord
 S / C de Monsieur le Principal
 Du collège Jules Verne Maubeuge

Monsieur l’Inspecteur d’Académie,

Nous avons l’honneur d’attirer votre attention sur la répartition des moyens en enseignement des Lettres Modernes dans notre établissement. En effet, le collège a perdu , cette année un poste dans cette discipline, mais un CSR de 4 heures est relié avec le collège de Trélon, situé à 35,5 kilomètres. Une collègue de cet établissement a accepté le complément de service car elle a eu l’engagement des deux chefs d’établissement qu’elle ne se déplacerait qu’une seule fois et qu ‘elle effectuerait donc, quatre heures de soutien dans le cadre du PPRE.

Or, la répartition de service dans cette discipline fait apparaître un besoin de quatre heures d’enseignement pour une classe de cinquième ou de quatrième. Pour assurer cet enseignement des collègues se voient dans l’obligation d’effectuer 2 ou 3 HSA. Une autre solution serait de supprimer une classe de quatrième.
Aucune solution envisageable dans le cadre de cette dotation n’est défendable.

Si la collègue n’effectue que des heures de PPRE, elle le fera avec des élèves qu’elle n’a pas en classe et dont elle ne connaîtra pas les besoins ni les difficultés.
L’ établissement doit en priorité assurer les enseignements, mais si la collègue vient quatre fois, elle effectuera 280 kilomètres par semaine et pourra prétendre à une heure de décharge ou d’HSA pour le temps de trajet occasionné entre les deux établissements. Cela ne représente pas des conditions optimum de service et cela ne respecte pas l’engagement pris par les deux chefs d’établissement.

Si nous supprimons une classe de quatrième, ce sont tous les élèves qui pâtiront de ces conditions de travail car les effectifs des classes de quatrième augmenteraient de huit élèves par classes.

Nous tenons à protester contre cette situation où, quel que soit le choix effectué par le chef d’établissement, l’intérêt des élèves est méprisé. Ce manque de moyens aura pour conséquences une dégradation des conditions de travail des élèves et des enseignants.

Veuillez croire, Monsieur l’Inspecteur d’Académie à notre profond attachement au service public d’éducation.