La multiplication des actions, ces dernières semaines ( santé, police, gendarmerie, douane, culture) révèle l’exaspération de nombreuses catégories sociales devant la dégradation des conditions de travail alors même que les besoins du service public s’accroissent et que la remontée du chômage nécessiterait une véritable politique de création d’emplois dans la Fonction Publique et que les personnels aspirent à une réduction véritable de leur temps de travail. La Ca dénonce des choix gouvernementaux qui privilégient les baisses d’impôts plutôt que la création d’emplois et le développement des missions du service public, ainsi que la volonté d’harmonisation européenne qui cache parfois bien mal l’acceptation de la marchandisation de l’éducation, au détriment des services publics. La CA académique estime que les conditions d’une action unitaire doivent être recherchées, en premier lieu dans les Fonctions publiques.

Le rapport du COR (Conseil d’orientation des retraites) a montré qu’il était possible de revenir à une situation plus favorable pour l’ensemble des salariés et de maintenir le système des pensions et les 37,5 annuités, au moment où les placements boursiers, base des fonds de pension, montrent leur limites. Il faut obtenir la pérennisation du CFA.

 
Les décisions prises dans le cadre de « Tous pour l’emploi » ( création d’emplois, résorption de la précarité) sont une étape de cette démarche unitaire, et la CA approuve l’appel à une journée d’action de grève unitaire à la fin janvier sur les bases de l’adresse au Premier ministre et de nos revendications. La CA souhaite l’organisation d’une manifestation nationale.
Dans le même temps, le SNES et la FSU doivent poursuivre les actions entamées dans notre secteur lors de la grève du 10 décembre. Un des points de notre plate-forme est la demande de l’ouverture de négociations sur la diminution de la charge de travail, l’application de la réduction du temps de travail à tous les secteurs de l’EN, des mesures pour l’emploi, la réduction de la précarité et le recrutement de titulaires. La FSU doit être vigilante devant la réponse apportée par le ministère et réagir en cas de non-réponse, notamment sur le gain d’une véritable RTT sans annualisation ni flexibilité pour tous, définie par un abaissement des maxima de service hebdomadaire..

Les projets du ministère sur l’application de la RTT aux CPE et aux Copsy sont inquiétants, puisque les textes font référence à l’annualisation du temps de travail et refuse la seule mention d’une définition hebdomadaire des services. L’un comporte des propositions qui se traduiraient par une aggravation des conditions de travail des CPE, symptomatique de la volonté de dévoyer les missions de ces personnels. Pour les Copsy, il n’apportera aucune amélioration à la situation en vigueur dans l’académie de Lille. Ces textes comportent des menaces pour l’ensemble des personnels, et il est important d’apporter un soutien actif aux CPE en lutte.

 
Le recteur de Lille annonce une nouvelle réduction de l’emploi, avec la suppression de 167 emplois dans le secondaire, 89 dans le primaire (67 dans le Nord et 22 dans le P de C). L’annonce de la création de 120 postes d’ATOSS, dans le cadre de la contractualisation, ne permettra pas de réduire significativement les pénuries dans ce secteur, renforcée par la mise en œuvre de la RTT et ne saurait justifier les pertes dans les autres secteurs, comme a tendance à l’affirmer le recteur.
La CA invite la FSU à entamer au plus vite des négociations avec les autres syndicats en vue d’une action unitaire qui pourrait avoir lieu en février. D’ici là, les S1 utiliseront avec profit les publications du S3 sur la situation de l’éducation dans l’académie pour mobiliser les parents et les élèves. Le S3 continuera sa campagne de sensibilisation des élus sur ce thème.

 
Depuis la rentrée, les attaques brutales contre des collègues en difficulté se sont multipliées. Le rectorat n’hésite pas à suspendre des personnels, à en mettre d’autres en disponibilité d’office, en congés maladie et même de menacer de licenciement. Les réactions énergiques des S1 ont permis le retrait de menaces ou de décisions, et la CA appelle donc l’ensemble des syndiqués à réagir rapidement et collectivement à toute tentative de répression.

La CA a exprimé son opposition à la politique du recteur, qui, sans tenir compte de l’avis des personnels, a décidé de supprimer le classement d’établissements en PEP1, ainsi que de supprimer la ZR de Douai. Outre le mauvais coup porté aux personnels, cette décision témoigne des dérives inquiétantes de la décentralisation, le recteur prenant des décisions opposées à celles prises par le ministère.