5 janvier 2005

Le Snes-FSU dans l’Académie

RASSEMBLEMENT LE 12 JANVIER 14h 30 DEVANT LE RECTORAT

Après la Sécu, les retraites et la décentralisation, le gouvernement a décidé de casser le service public d’éducation.
Le 7 décembre, la FSU avait appelé à la grève contre le rapport Thélot et les projets du ministre. Ceux-ci ont été confirmés lors du Conseil Supérieur de l’Education, malgré le rejet unanime (sauf CFTC) des organisations syndicales. Le MEDEF a voté pour.
Sourd à tout dialogue, Fillon présente en conseil des ministres un projet de loi, qui s’inscrit explicitement dans les objectifs de Lisbonne qui visent à rendre l’individu responsable de sa formation et à réduire les coûts de la formation initiale.

Il reprend les propositions les plus dangereuses du rapport Thélot :

Pour les élèves


 un socle commun réducteur dont sont absents cultures technique, artistique et sportive. La culture « humaniste » rajoutée sous la pression reste floue. Ce socle commun est l’objectif non seulement du primaire, mais aussi du collège, sans obligation de résultat final, avec le transfert des missions de la formation initiale à la formation « tout au long de la vie ». .

 Un collège à plusieurs vitesses, avec une offre réduite pour les élèves en difficulté, le développement de l’alternance dès la 4e, un développement selon les « talents » et les goûts des élèves, ce qui mène à la multiplication des dispositifs dérogatoires et l’abandon des programmes nationaux.

 Une responsabilisation accrue de l’élève, seul responsable de ses échecs. La remédiation se fait par redéploiement des moyens (disparition de l’ATP et des IDD sans rétablissement des horaires disciplinaires).

 L’instauration du contrôle continu pour les examens

 En lycée, suppression de la seconde option, mettant ainsi en concurrence LV2, SES, langues anciennes et les enseignements artistiques.

 Création d’un Haut conseil de l’Education dont les membres, nommés par le pouvoir politique, seront juges et parties, chargés en même temps de la définition des programmes et de leur évaluation !

Pour les personnels :


 Diminution des recrutements à l’horizon 2007- 2011. Des suppressions massives sont d’ores et déjà inscrites dans le futur. La fin annoncée du concours national, avec la mise en place d’une définition régionale des besoins et des recrutements. La fin du mouvement national.

 La formation continue réduite et imposée en dehors du temps de travail. Silence sur le congé formation.

 Le remplacement à l’interne, avec obligation d’assurer 72 heures annuelles, non comprise l’HSA imposable dans le service, payées en HSE, et financé par la disparition des heures de décharges (labo, cabinet, première chaire...). La flexibilité gratuite en somme !

 Le retour de la bivalence au collège

 Renforcement de l’autoritarisme. Est institué un Conseil pédagogique, nommé par le chef d’établissement, qui pilotera le projet d’établissement, l’orientation, l’organisation des enseignements et le contrôle individuel des pratiques pédagogiques. C’est une hiérarchie intermédiaire qui est mise en place, le chef d’établissement recevant une carotte, la possibilité de choisir les bénéficiaires de la hors classe.

A Lille comme à Paris, les objectifs sont clairs :
pour réduire budget de l’Etat et déficits, pour favoriser les plus riches par la baisse de l’impôt, il faut :

 diminuer rapidement les effectifs de la Fonction Publique d’éducation

 diminuer les coûts en excluant les élèves et en réduisant les formations.

Nous ne laisserons pas casser le service public d’éducation