23 juin 2004

Le Snes-FSU dans l’Académie

DECLARATION DU S.N.E.S. A LA FPMA DE JUIN 2004



La déconcentration du mouvement :
un obstacle croissant à la mobilité des personnels titulaires.



Dès l’origine, le SNES a combattu la déconcentration du mouvement national imposée en 1999 par le ministre Allègre, avec le soutien d’organisations syndicales comme le SGEN-CFDT et le SE-UNSA.

A ceux qui affirmaient que la déconcentration améliorerait les résultats du mouvement pour les personnels, le SNES démontrait, projections chiffrées à l’appui, que la déconcentration réduirait la possibilité de mouvement des titulaires à l’échelle nationale et leur mobilité à l’intérieur de chaque académie.

Le mouvement intra 2004 dans l’académie de Lille confirme, une nouvelle fois, nos analyses et ce de manière encore plus spectaculaire que les années précédentes :
  60% des titulaires demandeurs n’obtiennent pas satisfaction et, sur les 40% « satisfaits », le poids des mesures de carte scolaire est important ;
  dans certaines disciplines (allemand par exemple) des titulaires se retrouvent sans poste dans le projet de mouvement ;
  le nombre de collègues affectés en extension connaît une augmentation considérable.

Quelques éléments d’explication peuvent être apportés :
  la suppression de près de 600 postes dans les collèges et les lycées pour la rentrée 2004 : moins de supports disponibles pour le mouvement et près de 400 collègues en mesure de carte scolaire ;
  quelques disciplines dont le nombre de titulaires est supérieur au nombre de postes dans l’académie ;
  une estimation trop approximative de leurs « besoins » par les académies.

En conclusion, la déconcentration du mouvement, plus encore dans un contexte de fortes restrictions budgétaires, conduit à une réduction considérable de la mobilité des titulaires à l’intérieur des 30 « baronnies » que sont devenues les académies. En ce qui concerne le cumul des bonifications REP et sensibles, le rectorat reconnaît une impossibilité technique mais accepte que les barèmes soient corrigés en commission et que les situations soient rectifiées en conséquence.

Les choix rectoraux que nous contestons :
  Le refus de supprimer les vœux « dangereux » (vœu départemental ou académique) de certains collègues dont la situation familiale nécessite d’être prise en compte avec attention ;
  Le gonflement de la ZR Douai-Valenciennes, utilisée comme variable d’ajustement des remplacements dans toute l’académie.