La question du taux de rémunération des heures faites réapparaît : propos tenus dans telle ou telle réunion, écrit dans tel ou tel document de travail, circulaire, ... font craindre, voire annoncent, une remise en question du taux normal de rémunération à savoir qu’1 heure faite ne serait plus payée nécessairement 1 heure.

En voici 3 exemples :

 Premier exemple : La Direction, lors d’une rencontre syndicale avec Force Ouvrière (21 novembre 2003), avance l’idée que certaines activités qui se déroulent avec des petits groupes (inférieurs à 12 voire à 15 ...) comme c’est le cas pour certaines formations (exemples cités : les TICE, certaines formations en FGP PLC2) pourraient être payées à un taux de 0,75 ( c’est à dire 75% du taux normal) ce qui dépendrait du Directeur du Centre, lequel apprécierait, en fonction des moyens dont il dispose, le taux à payer !
 Deuxième exemple : Dans la circulaire de la Direction datée du 27 août 2003 [1] qui redéfinit les services des EMF :

  • Nous lisons (tableau, ligne 1) que les ADPP [2] se font en co-intervention et qu’elles sont donc rémunérées avec un taux de 0,75 ! Or pour les trois quarts des ADPP, l’EMF est seul, l’autre formateur (PIUFM [3] ou enseignant-chercheur) ne pouvant pas être en même temps avec les 3 ou 4 groupes qui constituent sa section. Et quand l’activité se fait avec le PIUFM, les deux formateurs n’ont pas la même activité et sont donc réellement en fonctionnement à 100% et doivent être rémunérés au taux normal ...
  • Dans le même tableau à la ligne 11 nous lisons que les formations assurées devant des groupes réduits sont rémunérées à 0,50 du taux normal.
    Voilà qui est nouveau ! Les EMF sont-ils des demi formateurs ? Ou cette mesure annonce-t-elle un régime semblable pour les PIUFM, les enseignants-chercheurs ?

 Troisième exemple : Pour les enseignants premier degré temps plein, les visites de stagiaires PE2 sont payées 1 heure.
Pour se rendre compte qu’il y a problème : comparons avec ce qui est comparable : pour le même travail le PIUFM ou l’enseignant-chercheur sont payés 2 HTD.

Ce que nous pensons :

Nous pensons qu’il s’agit là de moyens commodes pour récupérer des heures dans une période de pénurie.

Que ce sont des moyens de pression (exemples 1 et 2) qui font disparaître des formations à effectif réduit (12-15) qui sont certes coûteuses mais indispensables, celles qui permettent une « proximité formatrice ». Parallèlement il est recommandé de faire des cours en « amphi » alors que leur inefficacité en matière de formation n’est plus à démontrer.
 Qu’il y a une tendance à dévaloriser certaines formations
 Qu’il y a une tendance à dévaloriser des catégories d’enseignants.
 Que ce n’est pas le facteur « petit effectif » qui doit conduire à sous payer le formateur.

Ce que nous demandons :

La reconnaissance (une fois pour toute ! ) par l’IUFM, de l’intérêt fondamental qu’il y a à travailler en petit groupe (de 10/12 à 16/18) dans un certain nombre d’activités de formation (les quelles sont par exemple : ... ) et que ces activités requièrent de la part du formateur des compétences précises.

Cette reconnaissance doit être inscrite dans les textes de cadrage et les rémunérations doivent correspondre (au minimum Q = 1 en HTD).

De respecter la spécificité du travail particulier des enseignant dans un IUFM. De ne pas confondre formation et information. D’établir un cahier des charges précisant les spécificités du métier de formateur.