Le Congrès Académique du SNES 59-62, réuni à Béthune le 08 avril 2004 exprime sa volonté de poursuivre les actions entamées depuis septembre 2002 et qui se sont poursuivies depuis la rentrée contre la politique gouvernementale dans le domaine de l’éducation, mais aussi pour s’opposer aux réformes, notamment de décentralisation et retraite, assurance maladie et Europe.

 Sur les retraites  : le Congrès appelle à poursuivre et élargir les contrats initiés le 07 avril dans le cadre d’interréso, par des publications communes ou des réunions délocalisées, pour l’abrogation des lois Fillon et Balladur.

 Sur la décentralisation  : le Congrès appelle le S1 à intervenir auprès des parlementaires pour qu’ils rejettent la loi, auprès des conseillers généraux et départementaux pour que les collectivités locales déclarent s’opposer à la mise en œuvre de la loi si elle est votée.

 Sur l’assurance maladie  : le Congrès réaffirme la nécessité d’une action interprofessionnelle pour sauvegarder une des plus grandes conquêtes du mouvement social, notre système d’assurance maladie. Si la réforme est indispensable, elle l’est pour ouvrir de nouveaux droits, protéger efficacement toutes les populations et faire contribuer les revenus du capital dans une politique de solidarité. Elle mandate le SNES et la FSU pour que le 1er mai soit un puissant mouvement unitaire de défense de l’assurance maladie.

EUROPE : les prochaines élections européennes, les projets présentés pour la constitution européenne et la volonté des gouvernements de l’Union Européenne de réactualiser les objectifs adoptés à Lisbonne par le Conseil des Chefs d’Etats et de Gouvernements doivent être l’occasion d’alerter les personnels et dénoncer les projets libéraux avancés par les gouvernements dans le domaine de l’éducation et de la formation.

Le Congrès estime qu’il faut poursuivre les luttes pour assurer la rentrée dans de bonnes conditions. Il réclame donc la réouverture de 1800 postes aux concours, un collectif budgétaire pour restituer les moyens enlevés aux établissements, la création de 10 000 postes de MI SE, l’ouverture de véritable négociation dans la Fonction Publique, notamment sur la question salariale.

Il se déclare favorable à une grève début mai, mais cela doit s’inscrire dans un calendrier cohérent de lutte jusqu’à la fin de l’année scolaire et dès le début de l’année prochaine, pour un collectif budgétaire et un budget 2005 à la hauteur des besoins du service public.