22 mars 2004

Le Snes-FSU dans l’Académie

COMMUNIQUE DE PRESSE SNES DU 22 MARS 2004.

Après les suppressions massives de postes dans les lycées de l’académie de Lille (-245), le Comité Technique Paritaire convoqué le 22 mars à l’inspection académique du Pas-de-Calais a permis de prendre concrètement la mesure des atteintes dont est l’objet le service public d’éducation. Les choix budgétaires gouvernementaux dans un contexte global de réduction des moyens entraînent la suppression de 169 postes sur les 126 collèges du département. Les analyses que nous avions formulées en janvier sont avérées : réduction de l’offre de formation, dégradation considérable des conditions de travail et d’études :

 Situation dramatique des langues vivantes, langues anciennes et de la technologie : effectifs pléthoriques ou menace de quasi-disparition en particulier pour l’allemand.

 19 suppressions de postes en lettres modernes, 3 en lettres classiques, 2 en allemand, 13 en anglais, 13 en histoire-géographie, 13 en mathématiques, 12 en technologie, 4 en physique-chimie, 4 en sciences de la vie et de la terre, 3 en arts plastiques et 16 en éducation physique et sportive...auxquels il convient d’ajouter 43 suppressions de postes type PEGC et 24 suppressions en SEGPA. Le tout contre 33 créations...

 Dégradation confirmée en ce qui concerne les effectifs par division. Rappelons que nous fixons la limite à 20 élèves maxi en REP-ZEP (1 collège sur 3 dans le département), 24 dans les autres établissements.

 169 postes supprimés qui entraînent 78 mesures de carte scolaire (48 l’an dernier).

 Multiplication des postes à complément de service sur 2 voire 3 établissements pour des volumes horaires qui pourraient friser le ridicule. Qui dit « équipe pédagogique » ?

Il convient d’ajouter à cela l’effet qu’aura le déficit de 10000 adultes au plan national sur l’organisation de la vie scolaire dans les établissements du département.

Dans un tel contexte on comprend mieux la logique qui amène le ministère à innover dans le domaine de la précarité en créant les contractuels 200 heures « à l’essai ». L’actualité récente a été de ce point de vue très riche...à l’heure ou les volumes de recrutement baissent de 30 à 40% selon les disciplines.

Faut-il le répéter, nous contestons l’argument démographique, triste cache-misère d’une politique qui ignore superbement la situation sociale d’un département dont tous les indicateurs y compris sanitaires sont dans le rouge, d’une politique qui accroît les inégalités hors et dans l’école. Au delà de la situation du département du Pas-de-Calais et de l’académie de Lille, nous réclamons un collectif budgétaire qui rompe avec la politique libérale d’un gouvernement qui porte atteinte aux services publics dans la droite ligne des directives européennes et nous appelons les personnels à rester mobilisés.