4 septembre 2016

Les établissements

Najat Vallaud -Belkacem à Arras : éviter consciencieusement les vrais enjeux de cette rentrée.

La Ministre de l’Éducation avait choisi de faire sa 2e journée de rentrée dans le Pas-de-Calais ce vendredi 2 septembre et d’éluder systématiquement les vrais problèmes de cette rentrée.
En effet , pas un collège à l’horizon dans le programme ministériel ! Cela est encore plus significatif quand on sait que les collègues du collège Langevin-Wallon de Grenay avaient été informés en début de semaine que leur établissement avait été retenu par l’équipe ministérielle. Et puis finalement annulation mercredi. Il est vrai qu’en cumulant les enjeux de l’Education Prioritaire et la grande désorganisation de la réforme du collège, le collège Langevin-Wallon n’aurait pas permis à la communication ministérielle de chanter les bienfaits de la politique éducative de cette mandature. Trop de problèmes en suspens, trop de mécontentement … Mieux valait éviter.
Pas de lycée général et technologique non plus dans le programme : mieux valait éviter la question des effectifs pléthoriques et de la quasi suppression du redoublement fin seconde.
Cap donc sur l’Arrageois et le lycée Savary tout d’abord , LP qui affiche des sections sélectives et de très bons résultats aux examens pour parler du décrochage scolaire et des nouveaux dispositifs de réorientation en début d’année de 1re année de bac pro ou de l’ouverture de nouvelles places de BTS réservées aux bacs pro alors que le problème est surtout celui des difficultés de réussite des bacheliers professionnels en BTS en raison des conditions d’enseignements (effectifs par exemple...) et de l’écart avec les connaissances requises en BTS. Eviter encore une fois les vrais enjeux : une spécialité ministérielle !
Et cerise sur le gâteau, la dernière visite a été consacrée à l’école Oscar Cléret (à 2 pas du Lycée Robespierre où les personnels et les élèves vivent une rentrée apocalyptique), école du centre-ville d’Arras, très éloignée des difficultés scolaires et où les moyens mis en oeuvre par la mairie UDI ont permis de faire mieux passer la pilule de la réforme des rythmes scolaires que dans les villes beaucoup moins riches... Que la ministre envisage de confier un rapport sur ce sujet au maire d’Arras ne fait que confirmer premièrement sa stratégie d’évitement des vrais problèmes ( et des conséquences de cette réforme sur les apprentissages et les conditions de travail des personnels) et deuxièmement le glissement centriste et l’abandon d’une politique éducative ambitieuse et progressiste pour tous.