14 novembre 2015

Le Snes-FSU dans l’Académie

Texte action (conseil syndical du 13 novembre 2015)

Texte action du 13 novembre 2015

Autres textes :

 Maintien des notes > 10 doublants de terminale

 Droits et libertés (Air France et migrants à Calais)

La réforme du collège et le combat que nous menons contre elle depuis la fin de l’année scolaire 2014-2015 occupent la plus grande partie de notre activité militante, tant nous sommes sollicités par les personnels en collège, syndiqués ou non, qui veulent s’informer, être en capacité de contredire la parole officielle des chefs et des IPR qui essaient de mettre en place des EPI dès maintenant, refuser la formation hors temps de service présentée faussement comme une obligation statutaire (y compris par des organisations syndicales comme FO qui ont instrumentalisé les nouveaux décrets au risque de nous mettre actuellement en difficulté).

En complément de son action de terrain, le SNES de Lille a produit un ensemble de documents clairs, synthétiques, permettant à chacun de s’emparer des problématiques et d’agir dans son établissement. Peu à peu, notre travail de conviction marque des points, y compris auprès des parents, comme en témoigne notre rencontre récente avec la FCPE 59 avec laquelle nous avons trouvé beaucoup de points d’accord et convenu de préparer les prochaines échéances ensemble. Cette mobilisation croissance dans les établissements est encouragée par une communication ministérielle frénétique, visant à décrédibiliser les personnels dans l’opinion.

Le SNES condamne la campagne contre le harcèlement qui pointe de manière intolérable la prétendue responsabilité des profs dans ce phénomène, allant jusqu’à mettre en scène des pratiques pédagogiques caricaturales qui montrent combien le ministère méconnaît le métier de prof d’aujourd’hui.

Le SNES au niveau académique et national interpellera FO sur le discours tenu par les 1607 h, discours qui n’a aucun fondement réglementaire et casse la mobilisation dans les établissements.

Après la manifestation nationale réussie du 10 octobre, la question des suites se pose.

Le SNES de Lille a mené un combat efficace contre la formation imposée sur la réforme du collège.
Les multiples reculades de l’administration dans ce domaine permettent au SNES de réaffirmer des principes incontestables :

1.La formation ne peut en aucun cas être imposée, qu’elle soit tenue sur le temps de service ou en dehors.

2.Les ordres de mission ne sont en aucun cas un outil permettant à l’administration de nous imposer des obligations supplémentaires et ne sont qu’un outil permettant de "couvrir" les risques liés à l’activité professionnelle encourus par les volontaires.

Le conseil syndical de Lille réuni le 13 novembre 2015 propose le plan de bataille suivant :

 poursuite des HIS et incitation à en tenir dans encore davantage d’établissements

 amplification de la campagne intersyndicale de refus de la « formation - formatage »

 diffusion et envoi massif des cartes postales contre la réforme du collège

 utilisation de toutes les tribunes dont nous disposons pour nous faire le relais de l’opposition à la réforme du collège, auprès du recteur et des DASEN, mais aussi des politiques dans le cadre de la campagne des régionales et des autres échéances électorales à venir (cf adresse au PS à relayer)

 le SNES doit s’adresser à chaque professeur par courrier et expliquer que la réforme du collège ne peut se mettre en place sans leur participation Ce courrier doit rappeler notamment que le fonctionnaire, par la nature de son statut, a le devoir de résister. Il faut faire comprendre à nos collègues qu’ils ont en main la possibilité de mettre en échec la réforme en … ne faisant rien et sans perdre 1/30 ! En effet, la réforme repose sur eux et sur eux seuls, ils peuvent constituer une formidable force de sape de la réforme par le refus de s’y impliquer.

 En janvier, la publication des dotations et le travail sur les DGH devraient donner une dimension et une ampleur nouvelles à la contestation, d’autant que c’est à la même époque que les formations prendront vraiment effet. Faut-il d’ores et déjà mettre en balance la possibilité d’une grève nationale portant sur ces sujets ?

La réforme du collège ne doit pas faire oublier d’autres sujets tout aussi essentiels :

 Celui des nouveaux programmes, du nouveau brevet et du livret d’évaluation, tous en cohérence avec la réforme.

 Celui de la généralisation de la sixième SEGPA inclusive à la rentrée 2016 à tous les niveaux du collège

 Celui du baccalauréat et du maintien des notes pour les doublants (voir texte ci-dessous), décision prise dans la précipitation contre l’avis du SNES et sans mesurer les conséquences concrètes (aucune consigne ministérielle quant au maintien en cours ou pas des élèves concernés ; quels moyens pour effectivement permettre aux doublants de rester dans leur lycée, ce que nous demandons depuis des années et que nous n’avons jusqu’ici pas obtenu faute de moyens).

 Celui de la mixité sociale et de la carte scolaire : les « bricolages » annoncés ces derniers jours par la ministre ne permettront pas de mettre fin à la ghettoïsation d’établissements et font le jeu d’un privé qui se porte de mieux en mieux au fur et à mesure que les réformes du gouvernement socialiste se mettent en place (rythmes scolaires et maintenant, réforme du collège). La Ministre a d’ailleurs a évoqué la possibilité de donner aux « établissements privés la possibilité de se développer, d’ouvrir davantage de classes ».

 Celui de la baisse drastique de la subvention de fonctionnement allouée par les Conseils Départementaux aux collèges. Ainsi, le CD 59 annonce une baisse de 50 % de la part pédagogique. Le SNES appelle les collègues à ne pas se laisser imposer cette répartition – c’est au CA de se prononcer sur la répartition – il appelle à voter contre les budgets présentés au CA.

 Côté programmes, le conseil syndical appelle à relayer la pétition concernant le programme d’Histoire-Géographie en Terminale S.

 Enfin, concernant la Fonction publique, le conseil syndical condamne les propos d’Emmanuel Macron approuvés par Marylise Lebranchu concernant la rémunération « au mérite » (évalué par qui ? Selon quels critères ?) des fonctionnaires, alors que nous subissons le gel du point d’indice depuis 5 ans et que la faiblesse de nos salaires contribue très largement à la désaffection des étudiants pour nos professions.

Vote unanimité / 28 votants