30 octobre 2003

Le Snes-FSU dans l’Académie

Lettre au Recteur du 30 Octobre 2003

Monsieur le Recteur,

Lors de l’audience que vous nous aviez accordée le 8 octobre, vous nous avez affirmé qu’il ne vous était pas possible de procéder au recrutement des MISE intérimaires car vous n’étiez pas en mesure de les rémunérer. Vous aviez alors précisé que les organisations syndicales, dont la nôtre, étaient au courant.

Nous avons pris des renseignements et les informations que nous avons obtenues ne correspondent pas à vos déclarations. Lors d’une audience du 20 octobre au ministère, en présence de A. BOISSINOT, PY DUWOYE, Alain MARSIGNY, cette question a été évoquée, le ministère n’a pas repris vos affirmations et la DPE est chargée de faire le point avec les académies pour régler les situations de ce type.

Rien dans le budget n’interdit le recrutement ou le réemploi de MI-SE. Leur nombre est cependant limité aux emplois budgétaires qui y sont inscrits. De même, en gestion, des possibilités existent puisque les crédits de rémunérations des MI-SE sont sur le même chapitre que ceux des assistants d’éducation. Bref aucun obstacle technique au niveau budgétaire ne s’oppose à leur recrutement.

Nous sommes donc dans la situation suivante.

D’une part des collègues intérimaires ont reçu un courrier nominatif signé par vous, dans lequel vous notiez : « je tenais à vous faire savoir personnellement que le recrutement des assistants d’éducation sera sans incidence sur votre situation individuelle. ». Certes vous précisiez « Dès lors que vous remplissez les conditions…. Vous bénéficierez d’une affectation à compter de la rentrée prochaine… », mais tous les intérimaires remplissaient les conditions et étaient repris à la rentrée.

D’autre part, ces collègues ont participé en juin aux opérations d’affectation.

Il nous semble donc qu’une injustice est faite à ces étudiants, et cela d’autant que d’autres académies recrutent des intérimaires à cette rentrée, et que dans la nôtre également, les services ont fait de même dans quelques cas. Il y a donc une inégalité de traitement particulièrement douloureuse pour certains jeunes étudiants qui ont besoin de financer leurs études. Plusieurs ont ou vont d’ailleurs vous adresser un courrier de recours gracieux. Nous vous serions reconnaissants d’examiner ces demandes avec la plus grande bienveillance et nous vous demandons de réexaminer la situation de tous les intérimaires qui sont en attente de poste et de les réemployer. Pour ces jeunes, c’est probablement leur confiance dans la volonté de l’Etat de respecter sa parole et l’égalité de traitement qui serait ternie si l’impression qu’ils ont d’être victimes d’une injustice était confortée.

Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Recteur, l’expression de notre profond respect.

Michel DEVRED