Partie second degré de la déclaration FSU :

En ouverture de ce CTSD, la FSU voudrait d’abord formuler deux remarques sur l’organisation de cette instance :
 la première porte sur le calendrier retenue pour faire un bilan de la rentrée dans le Département : ce bilan est produit plus tard que les autres années, ce qui aurait pu permettre de nous fournir des données plus fines (comme le nombre de divisions constatées dans chaque collège, et les taux d’encadrement afférents).
 Et, c’est la 2de remarque qui découle de la première, ce calendrier décalé ne s’accompagne pas du respect de l’article 50 du Décret n° 2011-184 du 15 février 2011 -
relatif aux comités techniques dans les administrations et les établissements publics de l’Etat-, qui stipule les documents sont transmis « au plus tard huit jours avant la date de la séance ». Nous rappelons que la délégation FSU est composée de personnels en poste dans les établissements, qui doivent organiser leur investissement syndical tout en exerçant au mieux leurs missions professionnelles.
Le respect des textes réglementaires au niveau académique conditionne également le respect des textes à l’échelon local.
Nous apprécions par contre que les PV des séances précédentes soient plus rapidement intégrés à l’ordre du jour.

Cette rentrée s’annonçait difficile et elle l’est au quotidien pour les collègues.

Dans le second degré
Dans les collèges, le constat des effectifs est supérieur aux prévisions, même s’ils perdent 288 élèves. Cet écart, a priori faible, se traduit pourtant dans les documents par de ajustements nombreux en quantité, de nombreux établissement ayant reçu un complément de dotation, et en quotité. Pour la FSU, que la gestion de la pénurie à l’interne, parfois désignée « marge d’autonomie », ne permet de faire fonctionner les EPLE concernés sans ajustement positif.
Des ajustements posent de nombreux problèmes :
 ils interviennent en dernière minute, dans des proportions telles que les délibérations de CA sur les TRMD se fondent sur des données qui seront dépassées … Sans que l’instance locale soit reconvoquée sur les structures, en dépit des textes  ! Et une fois que des collègues soient partis en CSD, voire en MCS
 Ces ajustements n’améliorent en rien les H/E par rapport à la rentrée précédente, et dans de nombreux cas, ils dégradent la part des HP par rapport à celles des HSA. D’ailleurs, au final, 9 supports définitifs sont fermés en collège.
Sur le terrain, les DGH insuffisantes encouragent sciemment les chefs d’établissement à ne pas donner aux élèves les heures qui leur sont dus : nous avons maintes fois dénoncé le non-respect des horaires réglementaires en 5e-4e, en 6e avec l’AP ; ce sont désormais des enseignements disciplinaires qui sont impactés : dans les collègues qui disposent d’une bilangue notamment, ici on place deux professeurs au lieu d’un seul devant les 6e LV1, ailleurs on supprime carrément la 4e heure d’anglais sous prétexte d’alignement avec l’horaire du groupe de bilangue.

Dans ces conditions, la reprise des même leviers d’action pour la préparation de rentrée 2015 ne peut que nous inquiéter :
 La dotation dite complémentaire n’est qu’un habillage pour une personnalisation des parcours impossible à mettre en œuvre dans des classes dont la taille augmente. La revue ministérielle Éducation et formations n° 85 publie une étude de la DEPP qui montre bien que la réduction du nombre d’élèves par classe bénéficie davantage, dans l’ensemble, aux élèves issus d’un environnement social ou scolaire défavorisé.
 La relance de l’éducation prioritaire, dont la pondération n’est qu’un aspect, ne sera efficace sans un élargissement du périmètre proposé, et sans prise en compte du poids des effectifs en REP+, mais aussi en REP. Elle ne peut se faire à enveloppe fermée, délaissant des territoires en grande difficulté, à Rouvroy et dans le reste de l’ancien bassin minier  : c’est l’ensemble de notre académie, et les chiffres que vous nous communiquez sur le département nous le rappellent, qui doit bénéficier de moyens spécifiques. Les collèges dits ordinaires n’ont donc pas à subir des redéploiements qui dégraderaient leur situation.
 « L’élargissement du dispositif de sixième inclusive » laisse présager de nouvelles fermetures de divisions de Segpa, alors qu’aucun bilan qualitatif n’a été établi. Les remontées dont nous disposons sont extrêmement inquiétantes en ce qui concerne les élèves « inclus », et les enseignants mis devant des difficultés insurmontables.
La FSU demande que les personnels soient enfin consultés sur le devenir d’une expérimentation qui leur a été imposée et qu’ils ne peuvent que subir.

Ce constat négatif mais nécessaire pourrait s’allonger d’autant que les perspectives s’annoncent peu réjouissantes et que le gel du point d’indice perdure, aggravant la perte du pouvoir d’achat.
Ce constat négatif résulte des choix budgétaires et d’une politique économiquement inefficace et socialement injuste avec le plan d’austérité et son pacte de responsabilité.
Des choix qui dégraderont la qualité des services publics rendus aux usagers, tout en renforçant les inégalités sociales et territoriales.
Il est décidément grand temps de changer tout cela et d’apporter des réponses concrètes pour améliorer les conditions de travail, de formation et de rémunérations des enseignants. C’est une condition indispensable pour une école de qualité qui fasse progresser la réussite de tous les élèves et pour redonner de l’attractivité au métier. Tout cela nécessite que l’on y consacre les moyens nécessaires.