La pondération obtenue pour les collègues en REP+ ne doit pas donner lieu à « comptabilisation ». C’est pourtant ce que certains principaux tentent d’imposer. À Amiens, la mobilisation des enseignants a permis de faire machine arrière.
Réunion de prérentrée au collège Étouvie, classé REP+ : le principal présente un « plan annuel » visant à imposer aux collègues toute une série de réunions obligatoires sur des thèmes divers, allant de « l’intégration des compétences dans les projets interdiscipli- naires » à la « valorisation du travail des élèves ». Une partie de ces réunions doit même être consacrée à la « com » autour de cette concertation. Au nom du « socle », toutes les réunions ont lieu avec les professeurs des écoles du secteur.

MOBILISATION IMMÉDIATE

La réaction de la section locale du SNES-FSU a été immédiate face à ce détournement de la pondération REP+. Les militants du SNES-FSU ont rappelé le cadre réglementaire ainsi que la circulaire ministérielle qui ne prévoit pas de comptabilisation des heures dégagées par la pondération, et appelé au boycott de ces réunions par les collègues.

Une assemblée générale des personnels, réunie dans la foulée, a confirmé l’exigence de l’application des textes, et soutenu la consigne de boycott.
Face à cette mobilisation, le chef d’établissement a dû faire machine arrière, mais a indiqué avoir agi sur recommandation de sa hiérarchie, qui, de son côté, tient le discours inverse.

Une chose est sûre : même si les textes officiels nous sont favorables, c’est à travers le rapport de forces que leur application devient effective.