20 janvier 2014

Le Snes-FSU dans l’Académie

Déclaration FSU CTA du 20/01/2014 - extraits

Communiqué de presse

M. le Recteur s’est exprimé dans la presse régionale à l’occasion de la préparation de la rentrée 2014, taxant les élus syndicaux et notamment ceux de la FSU, d’ « esprits chagrins », s’accrochant au « conservatisme ». Ces attaques ne visent qu’à cacher une réalité bien loin du tableau idyllique dépeint par l’autorité rectorale.

La dotation qui nous a été présentée lors du comité technique académique le 20 janvier ne permettra pas de répondre aux besoins de notre académie :

 En collège et lycée, après plus de 10 ans de suppressions (+ de 6 000 depuis 1998), l’académie n’a obtenu que 122 postes pour la rentrée 2013 et … 10 pour 2014. Ce nombre est insuffisant : nul besoin d’être un esprit chagrin pour dire que le compte n’y est pas, il suffit d’analyser objectivement des chiffres qui donnent 10 postes pour 1300 élèves en plus en lycée (1 enseignant pour 130 élèves) et rappeler qu’à la rentrée 2013, 2000 élèves avaient été « oubliés ». Quant aux « 30 postes attribués sous forme d’Heures supplémentaires », il s’agit là d’une formulation, qui si elle a pu semer la confusion dans les médias, ne bernera pas les enseignants qui ont bien compris qu’on leur demande de travailler plus en faisant encore davantage d’ heures supplémentaires et non de renforcer leurs rangs. La FSU dénonce aussi les modalités de présentation des dotations collège qui
incitent grandement à une déréglementation au détriment des heures dues
aux élèves.

 Dans les écoles, les 74 postes vont être en grande partie absorbés par la hausse démographique (+ 959 élèves attendus à la prochaine rentrée). Le taux d’encadrement, hors personnel non enseignants, est de plus de 20 élèves en France contre 14 en moyenne pour l’ensemble des pays de l’OCDE. La réalité quotidienne dans les écoles restera marquée par des classes aux effectifs élevés et des problèmes liés au manque de personnels remplaçants.

Le taux de chômage régional, le pourcentage de CSP défavorisées et le retard pris dans la réussite aux examens nous installent à la dernière place des académies métropolitaines. Sans un effort conséquent, allant bien au-delà des quelques rustines consenties depuis 2 ans, la situation se maintiendra, avec de graves répercussions à moyen et long termes.

Côté personnels, en période de crise, un arrêté a étendu la prime de fonctions et de résultats, créée en 2009, aux membres de l’inspection générale de l’EN (elles sont d’un minimum de 3800 à 6700 euros selon le corps). Il est difficile pour des personnels enseignants, CPE, COPSY et non-titulaires dont le salaire est gelé depuis 4 ans, de constater qu’on leur demande d’en faire toujours plus, gratuitement, au nom d’une « vocation » que n’auraient visiblement pas les autres échelons de notre ministère. La question salariale, de même que celle d’une véritable revalorisation de nos conditions de travail, se posent avec acuité, pas seulement pour les cadres des administrations rectorales.
Aujourd’hui, avec un bac + 5, nous débutons à 1 660 euros net et terminons à 2 531 euros. Demain, les nouveaux stagiaires repartiront de l’échelon 1, à moins de 1400 euros, ce qui est scandaleux ! Qui voudra encore devenir enseignant ?


Déclaration FSU CTA 20 janvier 2014

En confirmant le pacte de responsabilité, le président de la république a clairement confirmé le choix d’une politique économique libérale. S’il n’a pas précisé les contreparties demandées aux entreprises à la suppression des cotisations employeur pour la branche famille, il a clairement dit que la « condition » de sa réalisation serait la réduction toujours plus forte des dépenses publiques.
C’est inacceptable ! .

S’il est nécessaire de prendre des mesures pour relancer l’emploi, cela ne doit pas se faire au détriment de la population via ses services publics, sa fonction publique et de ses agents, qui ont déjà largement contribué à l’effort d’économies depuis des années.

La dotation qui nous est proposée aujourd’hui, malheureusement, ne permettra pas de répondre aux besoins de notre académie, même si certaines annonces vont dans le bon sens comme le rétablissement de la formation et d’une décharge à mi-temps pour une partie, seulement, des stagiaires en poste l’année prochaine.

Le Comité Technique Académique est appelé à émettre un avis sur la gestion des emplois qui lui sont attribués par le ministère. Dans le second degré, après plus de 10 ans de suppressions (+ de 6 000 depuis 1998), l’académie n’a obtenu que 122 postes pour la rentrée 2013 et … 10 pour 2014. Ce nombre est insuffisant, même si l’on regarde l’effort fait en direction des seuls lycées : nul besoin d’être un esprit chagrin pour dire que le compte n’y est pas, il suffit d’analyser objectivement des chiffres qui donnent 10 postes pour 1300 élèves en plus en lycée (1 enseignant pour 130 élèves) et rappeler qu’à la rentrée 2013, 2000 élèves avaient été « oubliés ». Nous dénonçons par ailleurs votre volonté de gérer cette dotation d’emplois en dehors du cadre réglementaire pour les collèges

Dans le premier degré, les 74 ETP vont être en grande partie absorbés par la hausse démographique + 959 élèves attendus à la prochaine rentrée.

Le taux de chômage régional, le pourcentage de CSP défavorisées et le retard pris dans la réussite aux examens nous installent à la dernière place des académies métropolitaines. Sans un effort conséquent, allant bien au-delà des quelques rustines consenties depuis 2 ans, la situation se maintiendra, avec de graves répercussions à moyen et long termes.

Côté personnels, en période de crise comme il nous l’est rappelé constamment, un arrêté a étendu la prime de fonctions et de résultats, créée en 2009, aux membres de l’inspection générale de l’EN (elles sont d’un minimum de 3800 à 6700 euros selon le corps). Il est difficile pour des personnels enseignants, CPE, COPSY et non-titulaires dont le salaire est gelé depuis 4 ans, de constater qu’on leur demande d’en faire toujours plus, gratuitement, au nom d’une « vocation » que n’auraient visiblement pas les autres échelons de notre ministère. A moins que ce ne soit cela que vous appeliez dans la presse « rompre avec les conservatismes » ? La question salariale, de même que celle d’une véritable revalorisation de nos conditions de travail, se posent avec acuité. pas seulement pour les cadres des administrations rectorales.

Les politiques salariales menées depuis 2000 ont favorisé le développement des primes et indemnités dans le 1er comme dans le second degré au détriment de la progression indiciaire. Ceci a eu pour conséquence de maintenir l’ensemble de la rémunération des bac + 5 que nous sommes en bas de l’échelle de la fonction publique. Aujourd’hui nous débutons à 1 660 euros net et terminons à 2 531 euros en l’absence de hors-classe. Demain, les nouveaux stagiaires repartiront de l’échelon 1, à moins de 1400 euros, ce qui est scandaleux !

Le décret 2011-1101 du 12 septembre 2011 a créé une indemnité comportant une part fixe (égale à la prime ZEP) et une part variable (de 0 à 2 400 €) versée aux enseignants des établissements relevant du programme ECLAIR : la FSU a dénoncé le principe de cette prime modulable en fonction d’activités, de missions ou de responsabilités particulières qui crée des tensions entre les collègues qui revient à rémunérer les personnels au mérite et à les diviser.

Nous demandons une refonte globale de la grille avec la transformation de la hors classe en échelons accessibles à tous les corps. Cette grille rénovée ne doit avoir qu’un seul rythme d’avancement pour toutes et tous, basé sur le grand choix actuel.

Sur ces question salariales, les personnels expriment un sentiment légitime d’exaspération que vous devez entendre et répercuter auprès du ministre.

Au delà des moyens et de l’académie, la situation de l’Éducation nationale est difficilement compréhensible pour les personnels :

 la plupart des réformes combattues sous des gouvernements précédents sont maintenues (malgré des dégâts évidents sur les personnels, comme les enseignants de la voie technologique dont les cas ont été portés au CHS-CTM et qui ont eu la mauvaise surprise dans l’académie de découvrir qu’ils étaient d’astreinte pendant les vacances dans le cadre de la formation continue « asynchrone »),

 les changements positifs se font a minima : retrait du décret évaluation en mai 2012, suppression tardive de la note de vie scolaire, décharge à mi-temps pour les stagiaires mais seulement à la rentrée 2014 et pas appliquée aux CAD2 qui seront affectés à temps complet en cas de réussite à l’oral 2014).

 les déconvenues s’accumulent : poursuite du démantèlement du réseau des CIO, calendrier scolaire qui veut nous faire rentrer le 29 août 2014, négociations confisquées (loi de rénovation de l’école, éducation prioritaire), le dernier avatar étant les discussions sur les statuts des enseignants.

Concernant ce dernier point, le report des discussions en janvier doit être l’occasion de partir sur de nouvelles bases : rénover le statut des personnels (pas seulement des enseignants, mais aussi ceux des CPE et des COPSY) doit avoir pour préalable de diminuer sans condition un horaire de service calculé lorsque la semaine de travail faisait 40 h et de maintenir une définition nationale et hebdomadaire de nos tâches.

Terminons par rappeler que nous siégeons dans cette instance en tant qu’élus des personnels. A ce titre, vous devez nous donner les moyens de préparer les CTA et de pouvoir donner un avis étayé. Alors que les chefs d’établissement disposent des dotations depuis jeudi, poursuivre le refus de nous les donner en lycées, de même que les futurs TRMD issus des conseils d’administration est d’autant plus inacceptable que les CTA comme les CTSD doivent émettre, par un vote, un avis sur la gestion des emplois. Cet avis ne peut être émis à partir d’informations extrêmement parcellaires.