16 juin 2003

Le Snes-FSU dans l’Académie

Mouvement des maîtres d’internat et surveillants d’externat

Les mutations pour les surveillants d’externat viennent de se tenir dans l’académie de Lille le mercredi 11 juin : c’est une catastrophe pour les surveillants !
La volonté du ministère de passer en force son projet d’assistants d’éducation (pas encore recrutés) a conduit le recteur de Lille à fermer 550 postes de surveillants.

Le résultat est au-delà de toutes les craintes du SNES-FSU : 341 surveillants d’externat stagiaires (à qui l’état doit donner un poste et un salaire) et 229 surveillants intérimaires (remplaçants) n’ont pas de poste pour la rentrée de septembre. 570 surveillants sur 3200 que comptait l’académie (puisqu’il ne reste que 2650 postes) vont se retrouver au chômage ! Seuls 31 Surveillants d’externats (12 hommes et 19 femmes) ont réussi à devenir Maître(sse)s d’internat.

Cerise sur le gâteau : beaucoup de jeunes surveillants stagiarisés cette année, miraculés, sans doute, qui ont obtenu un poste, se retrouvent nommés « en extension » sur des zones géographiques loin de leur domicile et de leur université, pour un salaire inférieur à 500€ (essentiellement des ½ service). Comment ces jeunes qui ont besoin de financer leurs études grâce à ce travail, vont-ils le faire s’ils dépensent leur salaire en transport ? Ils vont pour beaucoup faire une demande de révision d’affectation, mais vu l’état du mouvement, c’est presque désespéré, sauf si nous arrivons à pousser le rectorat à faire de nombreuses permutations de poste.

Le rectorat, doté d’un optimisme Sarkozien, espère avoir résolu les problèmes avant Noël, à savoir retrouver un poste pour tous, mais dans quelles conditions de distance ? Le SNES se pose résolument la question des deniers publics d’un gouvernement qui affiche une volonté d’économie, sachant qu’il va devoir payer des surveillants sans poste et dans le même temps, recruter des assistants d’éducation qui devront exercer les mêmes missions. Le SNES-FSU continue de réclamer la suppression de projet d’assistant d’éducation, inutile et rétrograde et exige du ministère qu’il réemploie tous les surveillants, en recrute le nombre nécessaire au bon fonctionnement du service public d’éducation, et transforme en véritable emplois statutaires, les postes d’aides éducateurs des collèges, écoles maternelles et primaires.