10 juin 2003

Le Snes-FSU dans l’Académie

Expression du SNES après la table ronde du 10 juin 2003

Quelques avancées significatives sur la décentralisation. Pas grand chose sur le reste
Les personnels du second degré attendaient du gouvernement qu’il renonce à décentraliser le système éducatif, à transférer autoritairement les personnels et à compromettre leurs missions.

Indéniablement le gouvernement a reculé et annonce qu’il abandonne le transfert des COPsy, des Assistants sociaux et des médecins scolaires. C’est un premier succès de l’action menée depuis des mois. Il renonce pour l’instant à expérimenter une autonomie accrue des établissements sans cadrage, ni garanties et renvoie cette question à la discussion sur la future loi d’orientation.

Par contre il persiste à transférer les TOS et annonce la création d’un cadre d’emploi particulier dans la fonction publique territoriale.

La discussion semble plus ouverte sur la décentralisation de la formation professionnelle et de la sectorisation des collèges. L’ajout d’un article additionnel cadrant les missions de l’Etat, l’évaluation publique, est un point très important qui pourrait contraindre le gouvernement à affirmer comme missions de l’Etat des missions essentielles, évitant ainsi l’éclatement du service public.

Depuis le mois de septembre, les personnels récusent le statut d’assistants d’éducation pour remplacer les MI-SE et contestent la disparition progressive des aides-éducateurs. Aucune réponse n’est apportée par le gouvernement sur ce dossier. Il persiste dans son projet.

Le mouvement portait également l’exigence d’un retour à la priorité budgétaire à l’éducation . Si le gouvernement rétablit une partie des crédits pédagogiques et de formation, gelés ou supprimés à hauteur de 80 millions d’euros, il ne s’engage ni à pourvoir tous les postes mis aux concours, ni à réinstaller des pré-recrutements, ni à programmer le remplacement intégral des départs à la retraite ; a fortiori il ne rétablit pas les postes supprimés (5 600 MI-SE, 5 000 équivalents postes pour les
remplacements) et ne s’engage pas à programmer des emplois nouveaux pour améliorer les conditions d’enseignement.

Aucun moyen nouveau n’est dégagé pour titulariser les précaires et en finir avec la précarité.
Les propositions faites sur les retraites (amélioration du rachat des années d’études, de la prise en compte du temps partiel et des congés parentaux, nouvelles propositions pour la CPA) sans être négligeables, restent marginales. Les personnels attendent l’abandon du projet Fillon et une véritable négociation sur d’autres bases.

S’agissant des fins de carrière et de la mobilité professionnelle, des groupes de discussion sont ouverts.
Le SNES diffuse largement ces premières déclarations et les soumet à l’appréciation des personnels, qu’il appelle à se réunir dès demain en assemblée générale. Il estime que, même si des avancées significatives ont été annoncées sur la décentralisation, le compte n’y est pas sur l’ensemble des dossiers. Il rappelle la proposition de son Conseil National aux autres fédérations de l’éducation de poursuivre l’action dès le 12 juin en excluant toute forme de blocage des examens.