Au cours du stage syndical sur la souffrance au travail organisé par le SNES-FSU le 23 novembre 2012 à Lille, le syndicat avait recensé les difficultés concrètes que rencontrent les Conseillers d’Orientation-Psychologues et Directeurs des CIO de l’académie, et surtout des CIO ayant vécu la fusion, à travers des cahiers de doléances (transmis dans tous les CIO en décembre).

Il s’agissait alors de synthétiser et d’illustrer la parole du terrain dans le souci de défendre une profession en demande de considération. Plusieurs envois de ces cahiers ont été réalisés en cette fin d’année 2012. M . Le Recteur, M. Le CSAIO, M. Le DASEN du Nord, M. Le Préfet, le Conseil Général du Nord, le Conseil Régional, les médias et les fédérations de parents d’élèves en ont ainsi été destinataires.

En date du 23 janvier 2013, le SNES-FSU a reçu une réponse de M. Le Recteur qui ne peut en aucun être satisfaisante (courrier en PJ). En effet, depuis maintenant plusieurs années, le Rectorat refuse de prendre ses responsabilités en se retranchant toujours derrière le désengagement financier du Conseil Général et en refusant d’admettre l’articulation du remaillage du réseau des CIO avec les projets du Gouvernement. Pourtant nombreux sont les témoignages, dans les diverses académies, montrant les effets néfastes et directs de la mise en place de la labellisation quant à l’implantation et les activités des CIO. Le projet de loi de décentralisation ainsi que la dernière version de la loi d’orientation, excluant à nouveau les CO-Psy des équipes pluridisciplinaires de l’Education Nationale, constituent bien une suite logique à ce qui prend, depuis maintenant quelques années, les airs d’une déconstruction réfléchie.

Par ailleurs, dans sa réponse, M. Le Recteur évoque la présentation des fusions aux personnels et leurs représentants. Mais ces présentations n’ont en aucun cas pris la forme de concertations comme le SNES-FSU le demandait ! Lorsqu’elles ont bien eu lieu, au sein des équipes de CIO, elles n’étaient qu’informatives et unilatérales, le Rectorat laissant ensuite le soin aux équipes de se débrouiller seules au moment venu (installation des nouveaux locaux par les personnels eux-mêmes, absence de communication des nouvelles adresses par le Rectorat, absence de soutien et d’accompagnement des personnels dans la réorganisation de leurs conditions de travail, etc.). Au cours des instances locales compétentes présentant les projets de fusions aux organisations syndicales, alors que le CFDT et l’UNSA ont voté POUR lors du dernier CTA, la FSU a toujours voté CONTRE !

Enfin, le SNES-FSU ne peut accepter que, concernant la perte du service de proximité des nouveaux CIO, la réponse soit donnée dans la présence des collègues en EPLE. Cette vision exclue alors l’importance de la neutralité du lieu, la réception du public déscolarisé, la réception des adultes, etc. dans un lieu ressource où les collègues disposent d’outils élaborés (documentation centrale, testothèque…).

Le SNES-FSU ne peut accepter l’insensibilité du Rectorat face à la souffrance grandissante des personnels fondus dans des équipes de CIO devenue trop importantes, avec des conditions de travail toujours en mouvement et une incertitude toujours croissante quant à leur devenir !

Notre profession n’a jamais eu autant sa place que dans notre société actuelle. Ensemble, défendons- la !