Le Recteur se présente comme l’avocat d’un territoire et le représentant de l’Etat. Le discours national sur la priorité au premier degré devra trouver un écho dans les faits.

Le SNUIPP-FSU dénonce :

 la disparition programmée de la scolarisation en maternelle (ce sont les diminutions d’élèves de 2-3 ans que l’académie ne souhaite plus scolariser qui expliquent l’essentiel de la baisse des effectifs).

 En quelques années, 1100 postes ont été supprimés dans le premier degré pour 1874 élèves en moins sur la même période. A la rentrée 2012, plus de 1000 élèves supplémentaires ont été accueillis dans le premier degré pour … 30 postes en plus !

 Qu’est-il prévu pour les élèves à besoins particuliers ? Concernant les situations de handicap, les notifications de la MDH (Maison du Handicap) ne sont pas suivies.

 Aide administrative : des problèmes ne sont pas résolus.

 Problème du remplacement qui se pose avec acuité dans l’académie, empêchant des personnels de suivre une formation continue. Est-il envisageable de recruter des contractuels dans l’urgence ?

Réponses du Recteur et des DASEN (ex IA) :

Sur le problème du remplacement dans le primaire : l’académie n’est pas autorisée à recruter des non-titulaires, car, contrairement à d’autres, elle n’est pas « significativement » en dessous du plafond d’emplois.

Accueil des 2 – 3 ans : ce ne sont pas forcément les milieux les plus défavorisés qui bénéficient de l’accueil

Augmentation des notifications de la MDH (pour le 62, ce sont 330 situations en plus depuis la rentrée), la situation est en effet très tendue. Le recrutement d’aides pour les enfants handicapés est en cours.

Interventions du SNES-FSU sur les effectifs

 Si l’on respectait un maximum de 30 élèves par classe, ce sont presque 60 classes qui pourraient être créées uniquement sur le niveau 2de, niveau où se décide l’orientation : sur 660 classes de 2de dans l’académie, 480 ont au moins 31 élèves. En 1re, 313 classes ont au moins 31 élèves sur 574, elles ne sont plus que 271 sur 688 en terminale).

Le secrétaire général, Pierre Lussiana, rappelle la norme de 35 élèves (argument comptable : les enseignants n’ont pas des chiffres devant eux mais des élèves).

 Public - privé : on constate que dans le primaire, les prévisions ont favorisé le privé (prévisions bien supérieures au constat), au contraire du public (prévisions sous-estimées). Dans le 2d degré, les collégiens du secteur Lille centre sont scolarisés à plus de 50 % dans le privé, la situation s’inversant lors du passage en lycée. 2 secteurs (Lille Ouest et Roubaix Tourcoing) connaissent l’effet inverse.

Convention public/privé

Répondant à un courrier du SNES-FSU sur une convention passée dans un lycée public avec un établissement privé afin que 4 élèves du privé viennent suivent une option dans le public, le Recteur s’y est dit nettement opposé, les textes ne le permettant pas. Par ailleurs, il faut une consultation du CA de l’établissement, ce qui n’a pas été fait.