8 mai 2003

Le Snes-FSU dans l’Académie

Les dangers de la décentralisation pour les élèves

LES DANGERS DE LA DECENTRALISATION

LES DANGERS DE LA DECENTRALISATION

POUR LES ELEVES

 

            Le Gouvernement veut « décentraliser » l'Education Nationale. La décentralisation consiste à faire passer la gestion des administrations de service public de l'Etat vers les collectivités locales (conseil régional, conseil général, mairies).

 

1 : Décentraliser, c'est mettre fin à l'égalité d'accès à l'éducation pour tous les élèves.

 

Les élèves, dans leur scolarité, seront bientôt soumis à l'influence des choix politiques locaux, des différences de moyens financiers entre les régions, et des exigences des entreprises locales.

 

- Toutes les régions n'investiront pas autant dans l'éducation (équipement des lycées, subventions aux voyages, etc.), soit par choix politique, soit simplement parce que certaines régions sont plus riches que d'autres : ainsi, les élèves n'auront pas accès à la même qualité d'enseignement selon la région où ils habitent.

 

- L'orientation ne répondra plus aux vœux des élèves, mais aux exigences des entreprises locales. Les élèves seront orientés vers des formations jugées pertinentes par les entreprises et les régions, et non vers des formations qui correspondent à leur projet personnel.

 

- Les élèves n'auront plus accès à une véritable diversité de formations. Toutes les formations qui ne seront pas considérées comme suffisamment intéressantes et rentables pour l'économie locale risquent de disparaître.

 

- A terme, les programmes et les diplômes seront définis et reconnus localement, et non nationalement. Cela veut dire que le bac obtenu dans le Nord-Pas de Calais ne serait pas reconnu à Paris ou à Lyon...

 

- Enfin, on peut se demander quel serait le sort d'enfants issus de l'immigration dans une région qui serait dirigée par un parti xénophobe...

 

2 : Décentraliser, c'est préparer la privatisation de l'enseignement.

 

La privatisation consisterait à transformer les administrations de service public en entreprises privées, qui fonctionnent sur la recherche du profit et de la rentabilité, et non la fourniture d'un service de qualité pour tous. La décentralisation, qui transfère la gestion de l'école aux régions, amènera ces régions à faire de plus en plus appel aux entreprises privées, et enclenchera certainement ce processus de privatisation.

Cette mesure n'est pas annoncée directement par le gouvernement, mais est inscrite dans les projets, signés par la France, de la Commission Européenne et de l'Organisation Mondiale du Commerce.

 

- Par exemple, les cantines seront gérées par des entreprises privées, qui n'auront plus de critères sociaux, mais de purs critères de rentabilité. Le prix pour les familles risque d'augmenter fortement.

 

- L'orientation, si elle est privatisée, risque de devenir payante (comme les services d'une agence immobilière). La conséquence est simple : ceux qui ont les moyens pourront accéder à l'information, pas les autres.

 

- A terme, si l'enseignement est privatisé, les frais de scolarité vont exploser : l'accès à l'éducation deviendra donc totalement inégalitaire.

 

 

èLa décentralisation, c'est la fin de l'égalité d'accès à l'enseignement.