Les barres

Déclaration préalable

(seul le SE-UNSA n’a pas fait de déclaration préalable)

Cette CAPA est la 1re qui se déroule après des élections professionnelles qui ont largement conforté le SNES-FSU comme syndicat majoritaire du 2d degré, malgré tous les obstacles qui ont sciemment été dressés par le ministère pour empêcher les personnels de participer au scrutin et tenter ainsi de décrédibiliser les organisations syndicales.

Cette CAPA se déroule également après l’annonce d’un énième projet ministériel non concerté et visant à concentrer l’évaluation des enseignants et CPE entre les mains des seuls chefs d’établissement, ces derniers n’ayant plus à juger l’acte d’enseigner lui-même ou de nos qualités à concevoir une progression, mais seulement de notre réponse à des objectifs fixés préalablement selon les lubies du moment, déconnectés du public réel que nous aurons devant nous et de ses aspirations. Sans compter tout ce qui peut interférer une relation entre des personnes amenées à se côtoyer quotidiennement, et développant affinités ou inimitiés. Pour la FSU, que ce soit du côté des enseignants, CPE, COP ou du côté des chefs d’établissement, notre seule revendication est le retrait pur et simple du projet.
Notre appel à la grève et à la manifestation du 31 janvier est une nouvelle étape en ce sens, complétant notre appel à refuser tout ce qui ne fait pas partie de nos obligations réglementaires de service.

Loin de camper sur des positions que d’aucuns qualifient de « conservatrices », le SNES-FSU propose que l’avancement soit le même pour tous, au rythme le plus favorable. La dégringolade du pouvoir d’achat depuis le début des années 80 est telle que jouer avec des quotas, des notes souvent artificielles, pour finalement départager à la date de naissance des candidats aux promotions, relève véritablement du cynisme.

Si l’on excepte les mesures démagogiques, mais insuffisantes prises à l’encontre de nos jeunes collègues pour essayer de donner un peu d’attractivité aux débuts de carrière, les promotions sont seules dorénavant en capacité d’augmenter nos salaires de quelques dizaines d’euros, mais une promotion obtenue après 3 ou 4 ans de gel des salaires, ne compensera pas la baisse engendrée par l’alignement progressif et fictif des cotisations retraites sur celles du privé, puisque le public n’a pas de caisses de retraites, et, depuis quelques jours, par la mise en place d’un jour de carence, vexation supplémentaire à notre encontre alors qu’il est avéré que les taux d’absence des enseignants sont inférieurs à la moyenne nationale, le problème étant que nos absences sont plus voyantes qu’ailleurs, surtout en l’absence de remplaçants ou de personnels vie scolaire.

Le SNES-FSU considère qu’il faut maintenir un double regard sur nos pratiques professionnelles. Pour autant, les inspections pédagogiques menées actuellement prennent de plus en plus l’apparence de sanctions ou de remises en cause brutales des collègues, alors qu’elles devraient être des visites conseils régulières dans lesquelles nous pourrions nous entretenir en confiance avec les IPR. Nous espérons d’ailleurs que Mesdames et Messieurs les IPR rejoindront nos revendications pour défendre leurs missions.

Concernant le principal sujet à l’ordre du jour, nous avons réalisé une étude rapide des promus :

  Palmarès des disciplines présentant des effectifs significatifs : la documentation, les lettres modernes et plus encore les lettres classiques, l’espagnol, les mathématiques et la technologie oscillent entre 15,6 % et 18,9 % de promus par rapport aux promouvables dans la discipline, contre plus de 20 % pour les autres. Mais ce n’est rien au regard du retard des ST2S (9 % de promus), retard sans doute imputable au fait que l’IPR soit en mission sur plusieurs académies, et surtout par rapport aux enseignants de Physique appliquée (7 % de promus). Pour ces derniers, leur situation de TZR et les affectations qui se multiplient hors discipline confirment les analyses que nous faisons depuis des années concernant les pénalités de carrière auxquelles sont davantage exposés certains d’entre nous selon la fonction qui nous est assignée. Il est d’ailleurs à regretter qu’on ne puisse identifier les TZR dans les documents que vous nous fournissez.

 Type d’établissement : au grand choix, les certifiés en collège sont promus à 22,8 % au 6e, ils ne sont plus que 15,6 % pour les 10 et 11es échelons. Les certifiés en lycée et dans le sup connaissent l’évolution inverse. Il vaut donc mieux être en lycée ou dans le supérieur pour briguer une promotion au grand choix et obtenir plus facilement la hors-classe.

 Notation pédagogique elle-même et l’absence de reconnaissance de notre mérite : la grille nationale de notation pédagogique pourrait laisser espérer à 791 certifiés sur 4767 de passer au grand choix mais ils ne sont pas promus, certains ont même une note correspondant à la zone A2 et ne passeront pas au grand choix, soit en raison d’un quota incompatible avec le mérite, soit parce qu’ils ont été inspectés trop tard. Sachant l’importance d’un passage au choix ou au grand choix pour pouvoir prétendre à la hors-classe, vous comprendrez aisément l’incompréhension que suscite votre barème et encore plus votre volonté de ne pas le changer encore cette année !