470 suppressions de postes pour 3300 élèves en plus ne suffisaient sans doute pas, le rectorat persiste et signe dans son entreprise de destruction du service public d’Education nationale : nous venons d’avoir connaissance de la circulaire envoyée aux chefs d’établissement concernant le départage des collègues en mesure de carte et le blocage des postes de stagiaires (voir ci-dessous).

Cette circulaire est inadmissible sur plusieurs points :

 elle instaure de façon arbitraire un statut dérogatoire pour les professeurs de STI qui pourraient ne pas « bénéficier » d’une mesure de carte scolaire selon les mêmes critères transparents que les autres professeurs ! Nous ne devons pas laisser faire : les TZR et les enseignants de STI constituent un champ d’expérimentation, toutes les déréglementations dont ils font l’objet sont susceptibles d’être étendues aux autres personnels.

 elle pérennise les postes de stagiaires fixés déjà difficilement pour cette année, entraînant des suppressions de postes de titulaires ou des compléments de service et un nouveau blocage du mouvement intra, alors même que l’académie ne sait pas combien de stagiaires elle va recevoir, ni dans quelles disciplines ! Le SNPDEN UNSA, principal syndicat des chefs d’établissement indique dans son communiqué : "Le premier mot d’ordre du SNPDEN à ce sujet est de proposer, quand une suppression est nécessaire dans une discipline, la suppression du poste du stagiaire. Mme le Recteur prendra alors ses responsabilités et aura toujours la possibilité de modifier la proposition faite par le chef d’établissement pour supprimer des postes." Nous pouvons utiliser ce mot d’ordre dans nos conseils d’administration, en plus des autres modes d’action que nous proposons en fin de message.

Le SNES de Lille est en train d’examiner les suites juridiques à donner à cette circulaire et prêtera assistance aux personnels qui engageraient des recours contre elle.

D’ici là, le SNES appelle à la réussite de la grève nationale du jeudi 10 février et au meeting à 18 h (CEMEA, rue Deconinck à Lille) : nous sommes en colère, et ça doit se voir !