Mérite, système D, individualisme à tout va et désengagement de l’Etat.

Comme chacun sait, de nouvelles modalités ont été mises en place cette année pour la formation de nos collègues. Désormais, ils doivent exercer à plein temps dès l’obtention du concours. Quid de la formation ? « Celle-ci » se fera sur le tas ! Et parfois, le tuteur n’est pas sur place. Nous savons tous ce qui fait notre quotidien , et donc, l’intérêt de découvrir le métier t s ’appuyant sur le collègue qui était à nos côtés (même si déjà, certains n’avaient pas leur tuteur sur place). Il n’y a que le Ministre et le Recteur pour ignorer ces difficultés. On fera aux stagiaires l’aumône de quelques journées de formation dans l’année. Pendant ce temps là, les TZR ne peuvent plus effectuer de remplacements et le Rectorat recrute des contractuels après avoir supprimé des postes de titulaires.. Quel suivi pour les élèves ! Nous devons donc accueillir et aider au mieux nos futurs collègues et leur expliquer les raisons de notre refus de cette « pseudo formation ».
Des lauréats concours enseignants ou CPE démoralisés et envisagent de démissionner . Les étudiants se destinant à la carrière sont désorientés, et certains ont d’ailleurs fait le choix, après l’obtention d’une licence, de s’engager pour deux années supplémentaires d’étude et donc de s’investir personnellement et financièrement. Est-ce normal ? C’est le DEVOIR de l’Etat de leur proposer une formation digne de ce nom et de leur permettre une entrée progressive dans le métier !

Une autre incidence non négligeable découle de cette réforme : cette année, 7 postes ont été bloqués pour les stagiaires. Le mouvement s’en est donc trouvé d’autant plus réduit que le Rectorat « profite » de nouvelles modalités de répartitions des postes de CPE pour ne pas compenser les suppressions par des créations ») ont permis à certains collègues de muter.

Devons-nous laisser faire et accepter que la politique de restriction budgétaire bloque ainsi les collègues dans l’académie sans espoir de retour dans leur région d’origine. Ne privilégie-t-on pas la notion de « rentabilité » au détriment d’un suivi de qualité pour les élèves ? Nous voulons, encore aujourd’hui que l’Education NATIONALE demeure un service public !