8 septembre 2010

Actualité

Conseil syndical du 8 septembre 2010 - les rythmes scolaires

RYTHMES SCOLAIRES

La question des rythmes scolaires va être très vite remise sur le tapis par le ministre qui va y trouver de nouvelles pistes pour supprimer des postes (nouvelle diminution des horaires disciplinaires et du temps de vacances, annualisation, …) et, de là, poursuivre l’externalisation des missions de service public d’éducation en les confiant de plus en plus au secteur privé qu’il soit associatif ou marchand.

Les discussions ont d’ailleurs déjà commencé avec les syndicats lycéens et les associations de parents d’élèves ; l’expérimentation conduite dans quelques établissements avec heures de cours le matin et activités sportives l’après-midi, fortement médiatisée, pourrait également s’étendre.

Il est donc urgent que le SNES entame une réflexion de fond sur cette question et rencontre la FCPE pour en débattre.

Au préalable, le SNES doit demander que les conditions soient réunies pour permettre un véritable débat contradictoire et éviter des prises de décision trop rapides, comme cela a pu être le cas sur la suppression du samedi et la mise en place de l’accompagnement éducatif dans les écoles.

Par ailleurs, le débat doit être mené plus largement que sur la seule question des rythmes scolaires : la fatigue des élèves provient aussi (surtout ?) de facteurs externes (heure du coucher, présence de télé et d’internet dans la chambre, temps de transport et horaires de passage des bus, nécessité pour certains lycéens d’être salariés …) et de la dégradation des conditions de travail en classe (effectifs dans les classes qui facilitent un bruit de fond, exiguïté des locaux scolaires qui favorisent les « trous » dans les emplois du temps et ne permettent pas à l’élève d’avancer son travail personnel faute de lieux pouvant l’accueillir et de personnels pouvant les surveiller ou les guider).

Enfin, le SNES doit refuser toute perspective d’augmentation du temps de travail des personnels et au contraire réclamer que les enseignants bénéficient enfin des réductions auxquelles ils pourraient prétendre (nos horaires ont été fixés en 1950 sur la base de 40 h/semaine et n’ont pas évolué depuis, la durée des vacances d’été a déjà été diminué de 8 jours au moins en lycée depuis 1999, la charge de travail des enseignants s’est alourdie avec l’augmentation du nombre de classes en charge. Les chiffres officiels du MEN quantifient notre temps de travail à 39 h 40 / semaine).

En conséquence :

le SNES doit commencer par informer de l’échec du « modèle allemand » (remis en cause en Allemagne même où il est abandonné et à l’origine d’une école à 2 vitesses)

Il doit aussi rappeler que diminuer le temps scolaire revient à accroître les inégalités entre élèves. Les horaires disciplinaires ont déjà fortement diminué (de moitié pour le français en collège). Une réflexion doit cependant être menée sur le calendrier des vacances intermédiaires fixé en fonction de critères économiques et non pas du rythme des élèves.

Le SNES doit exiger une diminution importante du nombre d’élèves par classe afin de favoriser l’apprentissage et le travail en cours.

L’offre de formations doit être la plus large possible dans tous les établissements afin de permettre à l’élève de pouvoir s’inscrire dans l’établissement de son secteur quel que soit son projet. L’intention rectorale de fermer ou regrouper des établissements serait une régression pour les élèves qui verraient s’accroître le temps passé dans les déplacements.

Une des pistes doit être la meilleure utilisation de la journée scolaire ; cela passe par la présence d’espaces et de personnels vie scolaire permettant et favorisant le travail dans l’établissement.

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