En protestation, face au passage en force du gouvernement pour imposer son projet d’assistants d’éducation, nous avons refusé de siéger.
Voici le texte de la déclaration du SNES FSU

Monsieur le Recteur.

Depuis la rentrée, le secteur public et l’Education Nationale, sont la cible du gouvernement qui prétend imposer rapidement des réformes radicales, au mépris de l’avis de tous les personnels, dans un contexte économique de plus en plus difficile.
Il ne s’agit pas seulement de peser sur la fonction publique pour limiter des déficits budgétaires conjoncturels, mais bien de mettre rapidement en œuvre des réformes libérales, réforme de l’Etat et remise en cause des acquis sociaux.
Dans l’Education Nationale, cela se traduit par des réductions budgétaires, aggravées par le gel des crédits, qui expliquent largement des dotations insuffisantes, des suppressions de postes et la décision de supprimer la catégorie des Etudiants-Surveillants et le dispositif des aides éducateurs. S’ajoutent les mesures de décentralisation qui, au mépris des engagements, excluront de la fonction publique des catégories entières, copsy, atoss et sûrement les futurs assistants d’éducation.
Ces mesures de décentralisation, outre qu’elles répondent en partie à la volonté de réduire le poids de le fonction publique, dans la perspective d’une Europe libérale, cache mal le désir des collectivités locales de mettre la main sur de nouveaux secteurs de compétence. C’est la porte ouverte aux privatisations, au creusement des inégalités entre les régions et au renoncement aux principes majeurs du service public.
Cette politique régressive concerne l’ensemble du système éducatif, de la maternelle à l’université ; elle aggrave les conditions de travail de tous et compromet l’avenir des enfants et des jeunes.
Face à ces choix politiques et à l’absence de réponse positive à leurs préoccupations, les organisations syndicales ont appelé hier à une grande journée de grève et de manifestations, elle ont refusé de siéger à toutes les instances paritaires départementales et académiques. Elle attendent d’autres choix budgétaires permettant d’améliorer le service public d’éducation et conduire tous les jeunes à la réussite scolaire ; elles réclament une programmation pluri-annuelle permettant les recrutements nécessaires pour faire face aux départs en retraite, le maintien des missions et de tous les personnels de l’éducation, dans la fonction publique d’Etat, le retrait du projet de loi sur les assistants d’éducation et une véritable négociation pour que soit amélioré le statut des Etudiants-Surveillants ; pour que soit transformé en emplois statutaires, les missions nouvelles révélées par les aides éducateurs.
Devant la proximité du débat à l’assemblée sur le projet d’assistants d’éducation et le refus de tout dialogue par le ministère, les élus du personnels vous informent qu’ils ne siégeront pas ce jour à la commission paritaire.