6 mars 2010

Carrière et mutations

Affectation à temps plein des stagiaires à la rentrée 2010

Incidences pour les lauréats des concours, pour les tuteurs et pour le mouvement intra

COMPTE RENDU AUDIENCE RECTEUR 2 MARS 2010

Cette audience était intersyndicale (SE-UNSA, SGEN-CFDT, SNETAA, SUD, SNCL, CGT, FSU). Nous avons été reçus par le Recteur et la secrétaire générale.

Intro intersyndicale :

1) Rappel de notre opposition unitaire à cette réforme et notre demande d’abandon de celle-ci avec ouverture immédiate de réelles négociations.

2) Demande d’une véritable entrée progressive dans le métier avec alternance entre formation pratique et théorique à mi-temps

3) refus de voir utiliser les étudiants et les stagiaires comme moyens d’enseignement (nous demandons pour le 2d degré que les stagiaires soient affectés sur le service du tuteur qui serait partiellement déchargé ; les emplois du temps correspondraient enfin et le stagiaire serait satisfait sur ses vœux d’affectation)

4) demande de précisions suite à la publication de la note de cadrage sur le dispositif d’accueil des enseignants stagiaires sur :

• La période d’accueil qui précède la rentrée

• L’affectation des enseignants stagiaires

• Définition le tiers de formation et les 2/3 en responsabilité

• Définition des enseignants tuteurs et/ou compagnons

• Devenir des IUFM et des personnels

• Modalités de validation

Le recteur pour sa part, avant de rentrer dans le vif du sujet, a tenu à rappeler que « la note de cadrage publiée le 25 février avait fait l’objet au niveau national d’une succession de projets d’écritures discutés avec les organisations syndicales avant la publication définitive qui a pris en compte ces échanges ». A partir de là, au niveau académique, il appliquerait cette note de cadrage qu’il découvrait comme nous et pour laquelle il y aura des précisions supplémentaires.
Mais « ce ne sont que des réflexions à discuter avec les universités ».

Période d’accueil avant la rentrée :

Accueil « symbolique » sera fait avant le 1er septembre, puis sera plus personnalisé.

Nous avons rappelé ce que semblait avoir oublié le recteur, à savoir que les PLC2 doivent d’abord être affectés dans une académie (fin juillet, début août), puis faire des vœux dans cette académie, habituellement à partir du 20 août

Nouveauté 2010 : l’affectation à l’intérieur de l’académie serait prise en charge cette année par le DPE et non plus par l’IUFM, mais sans doute hors contrôle paritaire et peut-être même sans barème.

Etant donné ce calendrier et le fait que des stagiaires peuvent être contraints par l’obligation de déménager et trouver un logement, l’accueil pourrait se faire le 29 ou 30 août, avec le relais de …. l’ENT du rectorat ( !) (proposant des « recettes » pour la prise en charge des premières heures de cours, des séquences …).

LA FSU (SNES, SNUIPP) a rappelé que cet accueil ne devait pas être discriminateur car un certain nombre d’étudiants sera soit occupé par un travail estival, par la recherche d’un logement, ou pas encore dans l’académie.
Le recteur en a pris note.

Affectation / Incidences sur le mouvement intra

Premier degré : en surnombre sur poste de brigade rattaché à une école de septembre à Octobre (8 semaines)

Second degré : Hypothèse de travail du rectorat = même répartition que cette année (équivalent de 361 stagiaires pour le 2d degré hors PLP), qui seront affectés sur BMP 18 heures au maximum pour le plus grand nombre. « On ne comprendrait pas d’affecter certains stagiaires sur des BMP avec beaucoup moins d’heures ! Il y aurait trop de disparités. ».

Les stagiaires seront affectés sur un seul établissement et un seul type d’établissement « dans la mesure du possible … ! ». Pas d’affectation en RAR (ambition réussite).

Il y aura donc une incidence sur le mouvement intra mais elle devrait être peu importante selon le rectorat, ce qui n’est pas notre avis (les « berceaux » = supports stagiaires, seront présentés en CTP mi mars). Le rectorat « il faut savoir ce que l’on veut, et nous, ce que nous voulons, c’est donner la priorité aux stagiaires » … Drôle de priorité que de les affecter à temps complet ! Pour le mouvement intra, on s’y perd avec toutes les priorités qui existent : agrégés en lycée, reconversion ….

Le rectorat est en train d’examiner les remontées de TRMD pour trouver les supports STG. Il nous a été dit en GT sur le mouvement intra qu’il ne faudrait cependant pas que cela empêche d’obtenir les postes très demandés « centre-ville » ou bloquer des MCS avec beaucoup d’ancienneté.

Pour les CPE, nous avons demandé à ce qu’ils soient affectés en surnombre. Le recteur a pris note.

On ne sait pas encore si toutes les disciplines seront présentes (ce qui n’est pas le cas cette année, ni dans toutes les académies puisque la répartition se faisait en fonction des centres IUFM, cf les ST2S ne pouvaient être mis en stage que dans 5 ou 6 académies, ou l’allemand qui n’existe pas à Lille. Qu’en est-il maintenant ? Pas de réponse).

Les stagiaires en situation seraient-ils différenciés ou pas des stagiaires concours externes ? La réponse est qu’ils resteront différenciés au moins dans l’affectation (la priorité étant ceux qui n’ont pas d’expérience professionnelle). Nous avons attiré l’attention du rectorat sur le fait que l’interne est passé et de plus en plus réussi par des AED sans expérience d’enseignement, nous avons rappelé notre demande d’indifférenciation des stagiaires, tous devraient avoir une décharge de service et une formation (d’autant que nous réclamions les années précédentes une décharge horaire pour les stagiaires situation).

Définition du 1/3 2/3

Le Recteur a indiqué que les stagiaires seraient très encadrés au début (les 8 premières semaines), puis laissés en plus grande autonomie, selon le choix du tuteur et de l’expérience préalable du stagiaire (son « histoire »).

Les arguments cités ci-dessus permettent au Recteur de dire que tout n’est pas encore fixé et que cela se fera de diverses manières. Les stagiaires auront un tuteur tout au long de l’année et pourront profiter de stages massés ou filés inscrits au PAF, profiter des équipes d’inspection, maîtres formateurs, professeurs formateurs. Tout cela fera le tiers temps.

Pour le second degré, le 1/3 temps formation équivaut à 216 h pour un enseignant (6 h x 36 semaines). Seraient décomptés de ces 216 h les stages PAF (réouverture du serveur pour que les stagiaires puissent faire des vœux, voire qu’ils soient retenus après la commission), ainsi que les heures passées par le tuteur au fond de la classe !!! Pour ces dernières heures, un forfait devrait être fixé pour éviter les disparités entre stagiaires.

Les stages massés permettent un remplacement plus facile qu’un stage filé, mais rien n’est arrêté (et les remplacements ne sont pas assurés).

La formation devrait avoir lieu dans le centre le plus proche du lieu de stage, comme pour la FGP.

La découverte des cycles et des différents niveaux qui était permise avec l’ancien système (stage de pratique accompagnée, R3) se fera désormais dans le cadre de la masterisation, mais pas dans celui du stage (autrement dit, un stagiaire qui fait son stage en lycée découvrira le collège en devenant titulaire et inversement).

Définition des tuteurs et « compagnons »

Les tuteurs seront remplacés lorsqu’ils devront aller voir le stagiaire. « Nous utiliserons tous les moyens de remplacement dont nous disposerons sans exclure le recours à des vacataires ou stagiaires si besoin ». Mais il y a des périodes de l’année scolaire plus favorables pour le remplacement.

Dans le second degré les tuteurs seront indemnisés s’ils rencontrent le stagiaire hors de leurs horaires de service et s’ils ne sont pas remplacés. Tout cela sera précisé au prochain CTPA…

Les syndicats ont rappelé leur refus de voir utilisés des personnels précaires comme moyens de remplacements.

Devenir des personnels IUFM

Le Recteur s’est voulu rassurant, il a promis des infos pour le CTP. Pour lui l’IUFM va perdurer et les compétences de cette école intégrée seront utilisées dans les années à venir. Le nom changera peut-être, les sites (surtout Douai) vont évoluer sans doute mais nous devrions garder le même nombre d’antennes. Ils auront toujours la délégation pour la formation premier degré + une contribution à la formation continuée, donc maintien d’une activité, même si « les « parts de marché » de l’IUFM ont diminué pour la préparation aux concours (pour le 2d degré, 25 % des stagiaires préparent le concours à l’IUFM, les étudiants attendent que la formation soit dispensée à l’université »

Pour l’année prochaine et après… L’IUFM va former les étudiants préparant le CRPE en proposant une maquette de masters enseignement. Pour le second degré les universités auront la charge des étudiants préparant les concours de PLC, CPE et PLP. L’IUFM sera prestataire sur des séminaires apportant un contenu « professionnel ». Les personnels (PRAG, EMF, formateurs associés) devront y participer (« je pense même que la présence de personnels 2d degré est indispensable »). Pour le Recteur, les bruits qui courent (comme l’a dit le SNES) sur une mise à l’écart des PRAG par les universités sont infondés et si cela était le cas les universités auraient à s’en expliquer.

Concernant les formateurs associés qui ont une décharge hebdomadaire, on peut envisager l’annualisation comme pour les stagiaires.

Validation

A suivre en espérant que cela n’arrivera pas trop tardivement.
Il devrait y avoir validation de la formation qui serait dissociée de la validation du stage. Le rôle des IPR devrait être renforcé, l’inspection sera sans doute systématisée.