Seuls à croire en leur réforme libérale, le gouvernement Raffarin et son ministre Ferry passent outre les manifestations des premiers concernés (les MI-SE), outre le vote unanime des organisations syndicales et a fait parvenir aux Recteurs, les consignes pour l’an prochain… avant même le vote à l’Assemblée Nationale !!!
Pour l’académie de Lille : 373 équivalent-temps complets (ETC) disparaissent à la rentrée, ce qui correspond à 500/550 MI-SE. Le recteur n’a plus le droit de recruter à partir de la rentrée. Ce qui signifie qu’à partir du 1er juillet, toutes les démissions seront remplacées par des assistants d’éducation. En clair, des 3200 MI-SE actuels, au 1/9/03, il n’en restera plus que 2400 à 2500 !!! Tous les établissements seront touchés (1 à 2 MI OU SE supprimés dans chacun). Calculez l’espérance de vie des surveillants dans la fonction !
Le recrutement : priorité aux étudiants sans exclusive, et par les chefs d’établissement ! (avec quelles garanties de transparence ? Bonjour le piston et la ségrégation !). Le niveau de diplôme : Bac, mais dérogation pour ceux qui ne l’auraient pas ! (l’encadrement sera bientôt moins diplômé que les élèves, certains étant en classe prépa). Les tâches et les missions des futurs assistants d’éducation : le total des tâches des MI-SE et de celles des Emplois-jeunes. Leur salaire : celui des surveillants. La durée du travail : 1600h/année à temps complet, réparties sur une période variable de 39 à 45 semaines, soit de 41 à 35h/hebdomadaires (la moitié à mi-temps). Le temps de formation : un volume maximum de 200h pour un temps complet (soit 5h/semaine maxi : oublié le statut des étudiants surveillants, la fac ne sera plus qu’un lointain souvenir) et pour les examens, avec récupération !. Pendant les vacances, les assistants d’éducation pourront être prêtés à d’autres collectivités… Aucune précision sur les droits, ni sur le paritarisme ; l’important, pour le gouvernement est de définir d’abord les obligations…

Le SNES (qui boycottera la commission paritaire MI-SE le 19 mars) et les autres organisations syndicales restent fermement opposés au projet, il vous appelle à vous faire entendre par la grève les 10,11,18 et 19 mars, rendez-vous à Paris le 18 mars pour une grande manifestation, veille du jour du vote à l’Assemblée Nationale. Le Snes organise un transport par bus, inscrivez-vous au 03 20 06 77 41.