20 mars 2009

Le Snes-FSU dans l’Académie

CTPA du 20 mars 2009 (rentrée 2009 dans les lycées)

Déclaration FSU CTPA vendredi 20 mars 2009

Au nom de la FSU, nous aurions souhaité faire une déclaration préalable plus courte afin de laisser la possibilité d’un véritable débat. Nous avons déjà exprimé notre souhait de voir les CTP demeurer de véritables lieux de concertation et de dialogue. Cela suppose que l’on y passe un peu de temps, à la fois pour faire les bilans des actions passées et débattre des projets mis en œuvre. Mais cela aurait demandé que les documents nous soient remis suffisamment tôt pour que le dialogue soit plus constructif.
Ce temps du débat et de la concertation, nous estimons que nous ne l’avons plus, et cela renforce nos interrogations sur la volonté de l’administration de faire vivre le paritarisme.

sur le boycott du CTP, nous avons entendu en GT un certain nombre d’explications qui nous ont surpris. Le retard pris dans l’organisation aurait été le fait des demandes des organisations syndicales qui seraient même responsables de la transmission tardive des documents, puisque l’administration aurait publié plus vite si les GT avaient eu lieu plus tôt. Nous sommes d’autant plus surpris qu’on nous a expliqué en milieu de semaine que la difficulté était liée à l’élaboration des TRMD en LP et même de certains LEGT. Pour en finir, je rappelle que la FSU avait demandé un report pour respecter les délais entre transmission des documents et tenue du CTPA, demande qui n’a pas reçu de réponse alors qu’une réponse positive, respectant le travail des élus des personnels, aurait permis d’éviter le boycott des instances et probablement facilité le travail des services. De ce point de vue, notre demande est simple, à savoir de respecter les textes qui prévoient un délai suffisant entre transmission des documents et CTP d’une part, et entre GT et CTP d’autre part. C’est à cette aune que nous pouvons évaluer la volonté d’instaurer un véritable dialogue. Hier par exemple, nous avons été prévenus le matin d’un GT CPE tenu dans l’après midi. Nous avons réussi à y participer, l’administration ayant accepté de reculer de ¾ d’heure le rendez vous. Lors de ce GT, on a essayé de faire avaliser par les organisations syndicales le redéploiement de postes de CPE sur la base d’une liste de …10 établissements dont le choix et le classement nous laisse perplexes. Nous renouvelons notre demande, formulée depuis des années, de renseignements précis sur l’espace éducatif. Au moins, ce GT nous permettra de repréciser ici nos revendications. Autre exemple, nous avons reçu hier le projet de budget académique. Allons nous en débattre aujourd’hui ?

Au-delà de ce CTP, nous souhaitons souligner que l’absence de dialogue est tout aussi criant en ce qui concerne le mouvement intra. Non seulement la circulaire intra précisant les nouvelles règles a été publiée 10 jours avant la saisie des voeux (et n’est toujours pas mise à disposition des personnels sur votre site), mais nous n’avons eu aucune justification des mesures que vous avez décidées unilatéralement. Vous faites le choix, unique à notre connaissance dans le pays de déstabiliser complètement le mouvement avec des bonifications inouïes, comme celle des agrégés et des reconversions. Inouïes non seulement par l’ampleur des points attribués, mais aussi par le fait que ces bonifications portent sur des vœux précis. Dans un contexte de suppressions de postes massives en lycées comme nous allons l’examiner aujourd’hui, votre choix de donner 1000 pts sur des voeux établissement précis va bloquer complètement le mouvement dans des disciplines où l’offre était déjà restreinte : Cette année, il y a actuellement en lycées 27 postes vacants en mathématiques , 17 mesures de cartes scolaires, 7 collègues sortant du dispositif bénéficiant de la bonification de 1000 points et une bonification de 500 points pour les agrégés ! Cela revient à créer un mouvement particulier en lycée et donc à exclure du mouvement tous les demandeurs « classiques », y compris d’ailleurs les agrégés, et à faire du mouvement en lycée un mouvement à part. Comment expliquerez vous cette barrière dressée entre demandeurs, notamment aux collègues dans l’attente d’un rapprochement de conjoint ? Savez vous que des mères de famille, parfois en autorité parentale unique, ont été affectées au dernier mouvement à une centaine de kms de leur domicile ? Comme nous vous l’avons écrit le 16 mars ces décisions vont à l’encontre du statut général de la Fonction publique qui a valeur législative et les bonifications que vous voulez instaurer sont donc susceptibles de recours de la part de personnels qui s’estimeraient lésés dans le traitement de leur rapprochement familial ou de leur handicap. Nous vous demandons aussi de revenir sur les bonifications TZR et d’en attribuer en fonction de l’ancienneté sur les fonctions : avec un forfait de 100 pts donné de façon indifférenciée à des néotitulaires ou à des TZR en poste depuis des années, vous contribuez à créer un sentiment d’injustice entre personnels en remplacement, mais aussi vis-à-vis des personnels en poste fixe dont les perspectives d’obtenir une mutation choisie s’amenuisent.

Nous terminerons sur le mouvement intra en vous demandant de ne pas réitérer les erreurs commises par l’administration avec le mouvement inter : si grâce au ministère nos collègues ont pris conscience de l’importance du paritarisme, du rôle essentiel des CAP et de la confiance qu’ils pouvaient placer dans les organisations syndicales, ils ont très mal vécu les coups de fil de la plateforme privée, en particulier les 14 % d’entre eux dont le résultat a été modifié en commission. Sans compter le dernier bug de lundi soir et l’envoi de SMS contredisant les résultats reçus quelques jours plus tôt ! Nous voulons des garanties sur le déroulement du prochain mouvement intra..

Nous souhaitons également aborder la question du remplacement. Nous sommes confrontés aux conséquences de la baisse dramatique du recrutement au nom d’impératifs budgétaires. La situation du remplacement illustre les conséquences de ces dégradations. Avec 215 suppressions de postes de TZR, c’est la qualité du service public qui est remis en cause. Lors d’une audience, vous nous avez reproché notre manque d’honnêteté intellectuelle dans notre approche des suppressions de postes, en vous appuyant sur le maintien du H/E. Notre approche est celle de la qualité du service public. Chaque élève, où qu’il soit, a droit à un enseignement de qualité. Cela n’est pas possible quand on est privé des semaines de remplaçants, quand on doit recruter dans les ANPE, débaucher dans les agences de voyage, faire passer, parfois dans le même établissement, du statut d’AED à celui de prof ou de retraité à actif. Et ce n’est pas possible non plus quand on prétend demander à des enseignants de faire cours sans préparation. Cette année, nous avons commencé l’année avec de terribles déficits en matière de remplacement, comment ferez vous à la rentrée avec 215 postes en moins, sachant que l’obligation de créer des postes de TZR dans certaines disciplines pléthoriques (Allemand, STI, Eco gestion ...) entraînera une diminution encore plus importante du nombre de TZR dans les autres disciplines ?

Nous espérons avoir le temps de revenir sur ces points lors de ce CTP, et sur d’autres, comme le calendrier des examens. Mais pour finir, nous voudrions revenir sur les mobilisations en cours. Avant-hier, plus de 450 personnes ont manifesté à Villeneuve d’Ascq sur les suppressions de postes, les personnels du supérieur et les étudiants sont en lutte depuis des semaines, pour la sauvegarde des statuts, la préservation du potentiel de formation et des IUFM. Des dizaines d’établissement ont voté des motions contre les suppressions, refusé de voter les DGH, demandé des audiences. Le 29 janvier, nous 80000 dans la rue, et hier 100000, de nouveau. Pour nous ce CTP doit aussi être l’occasion de dire qu’il faut changer de politique, d’arrêter de creuser les inégalités par des cadeaux fiscaux et les suppressions d’emplois et de fragiliser la société par la casse des services publics. Nous demandons toujours le retrait des suppressions de postes de personnels administratifs, du premier et du second degré.


CTPA 17 mars 2009
Déclaration : FSU, UNSA, SGEN-CFDT, FERC CGT.

Les organisations syndicales représentées au CTPA refusent de siéger ce mardi 17 mars.
En agissant ainsi, elles entendent dénoncer le refus du ministère de revenir sur les suppressions de postes, malgré la mobilisation du 29 janvier et à quelques jours de la grève unitaire du 19 mars.

Elles veulent également exprimer leur colère après l’annonce de la suppression de 215 postes de TZR dans l’académie, chiffre bien supérieur à ceux qui étaient annoncés précédemment.

Elles veulent enfin manifester leur mécontentement devant la régression du dialogue social dans l’académie. Le paritarisme doit être respecté. Il est inadmissible que nous n’ayons eu les principaux documents sur la rentrée 2009 que le vendredi 13 mars en fin d’après midi pour un GT le 16 mars et un CTPA le 17. Bien que l’ensemble des syndicats ait participé au GT, ils s’interrogent sur ses résultats et sur la difficulté de la concertation tant au niveau de l’administration que des personnels entre le GT et le CTP.
Cette désinvolture à l’égard des organisations syndicales se manifeste à d’autres niveaux, comme par exemple l’absence de prise en compte et même de réponses argumentées à propos du barème du mouvement intra-académique 2009. Ce passage en force académique illustre la volonté de l’administration d’affaiblir le paritarisme et en conséquence les droits des personnels, comme l’a bien montré au niveau national la communication des « résultats » du mouvement inter académiques anticipés et non vérifiés par les commissions paritaires.