Le 4 décembre 2006, le stage a réuni 20 collègues des établissements : Blaise Pascal Longuenesse), Baggio (Lille), Behal (Lens), Leonard de Vinci (Calais), Jean Prouvé (Lomme), Carnot ( Bruay la Buissière), Branly (Boulogne sur mer), Carnot (Arras).

Schéma régional des formations

La région souhaite labelliser un certain nombre de lycées des métiers, orientation contestée par le SNES. La spécialisation d’un lycée technologique pour une filière particulière se fait au détriment des autres filières et tend à les faire disparaître. La faible mobilité des élèves ne permet pas des pôles d’excellence : une grande majorité des élèves suit une formation au sein de son établissement et ne se déplacera pas. La cohabitation dans la même structure de formations type Bac Pro & Bac STI risque de faire disparaitre l’une ou l’autre des filières. De plus, cette vision de la formation tend à adapter la formation aux besoins des entreprises locales (quid des diplômes nationaux ?). Il est à regretter que la seule entrée prise en compte par la région au niveau de la formation soit le débouché en emploi, alors même que nous sommes dans l’incapacité d’évaluer ces besoins même à court terme. La formation n’a pas, et ne doit pas avoir, comme seul objectif, les débouchés professionnels qui existent localement au moment de sa définition. De plus, la région Nord Pas-de-Calais souhaite développer fortement l’apprentissage au détriment de la formation initiale. Différentes études ont démontré que ceci ne correspond pas aux attentes des entreprises et qu’elles n’ont pas la capacité d’accueillir les apprentis.

Par contre, l’idée de redévelopper les sections de premières d’adaptation, dont la tendance est à la disparition ces dernières années, est une bonne idée à exploiter.

Orientation vers la filière STI

Le constat, à l’issue du tour de table, a été la chute importante d’effectifs dans les sections de seconde à profil technologique qui alimentent les sections sciences et techniques industrielles. Ce constat est d’autant plus alarmant que le contexte économique ne favorise pas le développement des filières industrielles dans les EPLE.

De même, on note la disparition dans les lycées publics, des premières d’adaptation, qui sont en concurrence directe avec les Bac Pro.

Les filières technologiques et leurs finalités sont totalement méconnues du grand public. Les sigles et jeux d’options proposés à l’entrée en seconde sont difficilement compréhensibles et n’ont pas grand-chose à voir avec les filières vers lesquelles ils sont censés orienter. Il faut remettre une cohérence en seconde en proposant des options présentant, si possible, l’ensemble des filières présentes au sein d’un établissement ou tout au moins les 3 grands pôles de formation : mécanique, électrotechnique et électronique.

Il faut également que l’ISI soit introduite dans le tronc commun. Cet enseignement obligatoire serait bénéfique pour les STI mais également pour les S, SI.

Les BTS

L’alimentation des Sections de Technicien Supérieur est de plus en plus difficile faute de candidats ayant un baccalauréat technologique des filières « naturelles », de ce fait, on remplit de plus en plus avec les élèves ayant un Baccalauréat Professionnel. Dans certains établissements, sur consigne de l’administration, les candidats titulaires d’un Baccalauréat Professionnel avec mention sont recrutés en priorité en section de Brevet de Technicien Supérieur devant les élèves titulaires d’un Baccalauréat Sciences et Techniques Industrielles. Cette façon de faire est inacceptable et doit être combattue car elle met en danger l’existence même des STI, en mettant en avant les Baccalauréats Professionnels. De plus, ce recrutement couplé avec une part de plus en plus importante de contrôle continu dans la formation engendre une baisse du niveau de formation des BTS.

Face à tout ceci, il convient de réaffirmer :
 l’existence et la finalité des 3 voies :

  • professionnelle, dont le Bac Pro fait partie, avec comme débouché principal la vie active.
  • technologique avec débouchés professionnels Bac+2 / Bac+3.
  • générale ;

 remettre en cause l’ajout du contrôle en cours de formation introduit dans les BTS ;
 développer une année obligatoire de préparation à l’entrée dans une section STS pour les Bac Pro.

Face à l’arrivée des bac pro en STS, il faudrait réaliser une enquête auprès des établissements pour connaître :
 la part des bac pro dans les STS ;
 le taux d’abandon en première année et le taux de passage en seconde année ;
 le taux de réussite à l’examen.
Cette enquête peut contribuer à la demande d’une mise à niveau des élèves provenant de ces filières. Pour les STS, dans la réflexion sur le LMD, l’assemblée propose de maintenir les structures des Brevets de Technicien Supérieur en 2 ans, qui correspond à une réelle demande de l’industrie, suivi d’une licence professionnelle, pour chaque section, pour niveau 1 du LMD.

Pour l’organisation de ces licences :
 la partie professionnelle est effectuée en Lycée, par les enseignants de celui-ci avec les heures comptées dans leurs services. •les parties enseignements théorique et général peuvent être effectuées par les collègues de l’université.
 les Universités doivent s’engager dans des contrats avec les lycées au moins sur la durée d’un cycle de formation.

Les réformes de la filière STI

Quant aux réformes successives des Baccalauréats Sciences et Techniques Industrielles, il ressort des débats que celles-ci ont toujours été faites en réduisant les horaires des disciplines technologiques, la dernière en date n’échappe pas à la règle. Cela a conduit à une remise en cause de la démarche de projet (fabrication concrète) et a tendu à virtualiser l’enseignement des technologies. Ceci est contraire au rôle qu’ont joué nos filières pendant des années dans notre académie en particulier. Elles ont permis à des élèves qui ont des difficultés à acquérir des connaissances par abstraction, d’être aidés dans leur apprentissage par la pratique et de réussir. De plus la démarche de projet est un des éléments moteurs de l’attractivité de nos sections. Nous proposons donc de remettre un nombre d’heures d’enseignement suffisant afin de rétablir la démarche de projet au cœur de nos formations.

La réforme à l’étude remet en cause les sections existantes et fait disparaître au passage un grand nombre de sections, particulièrement en mécanique, correspondant pourtant à des demandes des entreprises. Elle introduit des appellations qui ne sont parlantes pour personne, engendrant encore plus de confusion dans les esprits. Plus qu’une refonte des filières, il serait plus utile de revoir les contenus des enseignements dans les filières existantes sans faire table rase du passé.

GRETA

De nombreuses dérives sont constatées par rapport aux fonctionnements de ces établissements. La rémunération en fonction du nombre de formations ouvertes et du nombre de stagiaires a inci-té les chefs d’établissements et les chefs des travaux à accepter des stagiaires dans des conditions inacceptables : stagiaires en alternance (une semaine sur deux de présence) dans la formation initiale, stagiaire préparant son BTS en 1 an dans la formation initiale faite sur deux ans...

Pour pallier à ces dysfonctionnements et redynamiser la formation des adultes, nous retenons l’idée d’un fonctionnement indépendant de cette structure comme un EPLE avec un chef d’établissement et un intendant nommé pour la gestion ainsi que la création de postes pour les collègues y enseignant.

L’académie de Lille créant un CFA académique, il faut veiller à sa gestion-administration pour ne pas arriver à la même dérive.


Les liens :

•Le cereq : http://www.cereq.fr/
 : ensuite dans la partie base de données - puis diplômes professionnels Reflet :
http://mimosa.cereq.fr/Reflet-Web2006/

•le schéma régional des formations adopté en séance plénière en novembre :
http://www.nordpasdecalais.fr/srf/telechargement/SRF.pdf

•L’évaluation de l’enseignement dans l’acadé-mie de Lille :
http://www.education.gouv.fr/cid4048/evaluation-de-l-enseignement-dans-l-academie-de-lille.html

•avec le SNES http://www.snes.edu/clet/spip.php?article992
Projet de réforme : http://www.snes.edu/clet/spip.php?article1220